Si l'on considère la qualité de vie des hommes et des femmes slovaques, il faut constater et enregistrer qu'existent toujours des inégalités entre les deux sexes. Entre 2005 et 2012 ces dernières se sont même aggravées par rapport aux autres États membres de l'Union européenne. La plus mauvaise situation se manifeste dans le domaine du travail. C'est ce qui ressort des résultats d'une enquête effectuée par l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, repris et publiés par le Centre national slovaque des droits de l'homme.
Ces résultats font ressortir l'existence des différentes conditions offertes à l'endroit des hommes et des femmes dans le domaine de l'emploi tout comme dans l'accessibilité au temps libre ainsi que le pouvoir réel dont dispose les deux sexes dans la société. Selon un rapport élaboré par le Centre national slovaque des droits de l'homme, six catégories ont été suivies dans le cadre du sondage : le travail, l'argent, le temps, le pouvoir, la santé et les connsaissances. Dans quatre d'entre elles la Slovaquie a enregistré entre 2005 et 2012 une dégradation comparativement aux autres pays de l'Union européenne. Les plus mauvais résultats ont été enregistrés dans la catégorie du travail, le pays y occupe la toute dernière place sur l'ensemble des pays de l'U.E. Dans le cadre de cette catégorie, plusieurs sous-catégories étaient évaluées, telle les contrats à durée indéterminée, la longueur de la vie professionnelle, la ségrégation selon les secteurs, c'est-à-dire le nombre d'hommes et de femmes travaillant dans les domaines de l'éducation, de la santé et du travail social, la flexibilité dans le cadre de l'emploi et la charge liée au travail. Selon le constat du rapport, bien que les hommes slovaques aient une charge de travail professionnel supérieure aux femmes, ces dernières disposent de moins de temps libre puisqu'elles le consacrent aux activités ménagères de la famille. Selon le directeur exécutif du centre Marian Mesároš, les différences les plus préoccupantes sont celles de l'accessibilité au temps libre pour les hommes et pour les femmes, c'est-à-dire le domaine saturé par les besoins sociaux, familiaux et culturels du ménage. Les résultats font ressortir que même dans le cercle privé perdurent certains stéréotypes qui ne répondent cependant plus à l'évolution de la société, ni aux exigences à l'egard des uns et des autres. Ajoutons toutefois qu'en 2012 a vu le jour la Stratégie nationale pour l'égalité des sexes pour la période 2014-2019 qui devrait contribuer à l'amélioration de la situation en la matière.
