Il a fait en sorte qu' après la codification de la langue slovaque un journal a commencé d'être publié en cette langue nouvellement codifiée. Obtenir l'autorisation des autorités de Vienne de le publier lui a coûté beaucoup d'efforts, d'endurance et de nerfs. Mais il a tenu. Il a très bien compris que seul un journal, régulièrement publié, puisse répendre sur tout le territoire de la Slovaquie non seulement la nouvelle de la naissance du slovaque littéraire, mais en permettre l'approche aux Slovaques, et connaître de leurs yeux comment cette langue se pratique.
Le journal Slovenskje národňje novini a commencé d'être publié le 1er août 1845 à Bratislava, et cela 2 fois par semaine, le mardi et le vendredi. Štúr a ressenti l'imminence des années révolutionnaires dans l'Europe toute entière, et que l'Autriche-Hongrie, dont la Slovaquie faisait partie, n'en sera pas exclue. Une telle époque n'est pas favorable aux journaux. Autrement dit, il a perçu que son journal n'aura pas une longue vie. En effet, il devait servir avant tout de vecteur politique pour atteindre des objectifs, dont celui de la pérénisation de la langue, mais aussi le soutien de la littérature artistique. C'est pourquoi une fois par semaine, plus tard 2 fois par semaine, le journal comprenait un supplément littéraire Orol tatránski.
L'éditorial culte est l'éditorial de Ľudovít Štúr dans le tout premier numéro de son journal. Il s'intitule Que voulons nous par notre journal?
D'autres éditoriaux de Štúr se sont inscrits dans l'histoire slovaque, par exemple, La voix contre les voix, La vie des nations, Où est notre misère, Ne nous laissons pas aller, et bien d'autres. Dans le journal Slovenskje národňje novini sont publié également les discours célèbres de Ľudovít Štúr au parlement hongrois au tournant des années 1847-1848. Bien-sûr, sont-ils rédigés et publiés en slovaque, alors qu'au parlement, par obligation, Ľudovít Štúr les a présentés en hongrois. Dans un hongrois excellent, selon les témoins de l'époque.
Le journal Slovenskje národňje noviny a cessé d'être publié le 9 juin 1848. Ľudovít Štúr avait déjà participé à Prague au Congrès slave, et il ressentait les prémices de la révolution couvant sous la cendre.
source : TASR
