Les habitants des Tatras demandent aux gens de célébrer le Nouvel An sans feux d’artifice, car leurs impacts sur les animaux peuvent être fatals.
L’association civique Rendons vie aux Tatras lance l’initiative « Réveillon sans feux d’artifice » pour sensibiliser aux effets graves du bruit et des explosions sur les animaux sauvages, d’élevage et domestiques. Le président de l’association, Peter Dzurilla, a souligné que le bruit des feux d’artifice provoque chez les animaux un stress extrême, de la panique et de la désorientation. Pour beaucoup, la nuit du Nouvel An devient littéralement un combat pour survivre.
L’association précise que les sons soudains et forts entraînent souvent des fuites paniquées, des blessures, et parfois la mort des animaux. Sont menacés non seulement les espèces protégées du parc national des Tatras, comme les chamois ou les lynx, mais aussi les animaux domestiques tels que chiens et chats, ainsi que les animaux d’élevage dans la région sous-Tatras.
Malgré la réglementation slovaque limitant l’usage de la pyrotechnie, la réalité est différente, selon l’association. « C’est juste pour s’amuser et les règles sont souvent ignorées le soir du Nouvel An. Les gens ne réalisent pas que les animaux perçoivent ces explosions comme quelque chose d’extrêmement anormal. Le résultat est le chaos, la peur et les dégâts – pas la joie », a ajouté Dzurilla.
L’initiative cite aussi des exemples positifs à l’étranger. Dans le parc national des Tatras en Pologne, l’appel Nie strzelaj w sylwestra existe depuis plus de 15 ans et montre que la prudence et la responsabilité fonctionnent. « Les gens doivent apprendre que les Tatras ne sont pas un terrain de jeu ni un lieu d’expérimentation. Nos grandes montagnes méritent le même respect du côté slovaque », a souligné le président.
L’association assure que l’initiative « Réveillon sans feux d’artifice » n’est pas une interdiction de s’amuser, mais une invitation à célébrer de manière plus respectueuse. « On peut accueillir la nouvelle année en silence, avec respect pour la nature et la vie qui nous entoure. Les Tatras ne sont pas un décor – c’est un foyer », a conclu Peter Dzurilla.
