La Slovaquie souhaite, dès le Nouvel An, ouvrir au niveau de l’Union européenne – conjointement avec les autres pays du groupe de Visegrad (V4) – la question d’un éventuel manque ou de l’indisponibilité de l’insuline en Europe centrale. C’est ce qu’a déclaré hier mardi le ministre de la Santé de la République slovaque, Kamil Šaško, à l’issue du Conseil EPSCO (Emploi, politique sociale, santé et consommateurs) à Bruxelles.
Mardi, les ministres réunis à Bruxelles ont principalement discuté de la loi sur les médicaments critiques et de la préparation du prochain budget pluriannuel de l’UE. Kamil Šaško a toutefois profité de l’occasion pour mener des entretiens bilatéraux avec son homologue tchèque et avec la délégation hongroise. Une rencontre avec la ministre polonaise de la Santé était également prévue, mais elle n’a pas pu y participer à la dernière minute. « L’UE ne doit pas dépendre des importations pour les médicaments ; nous devons soutenir notre propre production », a déclaré le ministre slovaque à Bruxelles.
« À mon avis, ce sujet est très important », a-t-il affirmé. Il a ajouté que la Slovaquie, qui en discutera également avec la Hongrie en tant que pays président du V4, compte initier dès le début de l’année à Bruxelles un débat sur un éventuel manque ou une indisponibilité de l’insuline, un enjeu majeur pour les patients diabétiques de la région d’Europe centrale.
« Je pense qu’il est grand temps d’examiner comment l’UE compte garantir, pour toute l’Europe centrale, soit la production soit l’accessibilité de ce médicament essentiel », a expliqué Šaško.
Interrogé sur les raisons de cette menace de déficit, le ministre a précisé que le problème provenait du titulaire de la licence. Dans la région d’Europe centrale, a-t-il indiqué, les patients utilisent le plus souvent ce que l’on appelle de l’insuline humaine, et le détenteur de la licence – ou le fabricant – a tout simplement décidé d’arrêter progressivement sa production.