La signature de l'Accord fondamental entre la République slovaque et le Saint-Siège représente une étape importante pour la Slovaquie vers la reconnaissance et la stabilisation des relations entre l'État et l'Église. C'est ce qu'a déclaré l'archevêque de Košice et président de la Conférence épiscopale de Slovaquie, KBS, Bernard Bober à l'occasion du 25e anniversaire de sa signature.
« Son importance se manifeste non seulement sur le plan juridique, mais aussi dans la coopération et le dialogue quotidiens que l'Église et l'État ont tissés depuis un quart de siècle. Nous sommes reconnaissants de la sagesse et du sens des responsabilités de ceux qui ont préparé ce document historique, et nous sommes convaincus que son esprit continuera d'inspirer une relation constructive et juste entre l'État et l'Église, pour le bien de tous les citoyens de la République slovaque », a ajouté le président de la KBS.
Pour sa part, le nonce apostolique Nicola Girasoli a souligné l'importance de l'accord, qui, selon lui, constitue un pilier de la coopération et de l'action sociale de l'Église en Slovaquie. Il a rappelé que l'accord de base conclu entre la Slovaquie et le Saint-Siège s'inscrit dans un réseau plus vaste de concordats que le Saint-Siège signe avec de nombreux pays à travers le monde. D'après lui, ces concordats jouent un rôle fondamental dans la création de stabilité et l'établissement de règles claires dans des domaines sociaux essentiels. « Les accords de base, les concordats, servent à bâtir des ponts. Ils rapprochent les réalités institutionnelles et sont donc très importants ». Selon le nonce, cet accord a contribué à renforcer la confiance mutuelle et a créé un cadre solide de coopération dans les domaines où l'Église rend d'importants services à la société, notamment dans les domaines social, caritatif et éducatif. Nicola Girasoli a déclaré : « J’ai toujours répété que les accords internationaux sont un outil de service, et non un instrument de privilèges. Le Saint-Siège ne recherche aucun privilège. Cet accord a été signé afin que le Saint-Siège puisse mieux servir les populations par le biais d’institutions caritatives et sociales, ainsi que d’écoles catholiques ». Il juge important d’expliquer cet aspect clairement et humblement, surtout à une époque, où une partie de l’opinion publique peut considérer de tels accords avec suspicion.
Le nonce a identifié l’éducation et les activités sociales et caritatives de l’Église comme les deux principaux piliers de la coopération. Cependant, selon lui, l’accord est également important pour garantir la liberté religieuse et le libre exercice des pouvoirs du Saint-Siège. « Il est important de veiller à ce que le pape puisse exercer librement sa mission dans les pays, notamment pour la nomination des évêques et la promotion des valeurs chrétiennes », a rappelé le nonce apostolique. Il espère que les relations entre la Slovaquie et le Saint-Siège continueront de se développer sur les fondements que cet accord de base a contribué à établir. À l'occasion de l'anniversaire de sa signature, lundi, l'ambassade de Slovaquie auprès du Saint-Siège a invité la communauté slovaque expatriée à une messe solennelle à Rome. Parallèlement, des manifestations académiques, historiques et diplomatiques ont été organisées en Slovaquie afin de faire connaître cet anniversaire au grand public et aux professionnels.
Le Traité fondamental entre la République slovaque et le Saint-Siège a été signé le 24 novembre 2000 au Vatican. Il a été signé par le Premier ministre de la République slovaque de l'époque Mikuláš Dzurinda, et le secrétaire d'État du Saint-Siège le cardinal Angelo Sodano.
