La Journée de la lutte pour la liberté et la démocratie, commémorée en Slovaquie le 17 novembre, n'est plus un jour férié. Malgré cela, plusieurs collectivités locales, établissements scolaires et entreprises accordent des jours de congé à leurs employés ou organisent des commémorations en l'honneur de novembre 1989. À Bratislava, Trnava, Prešov et dans d'autres villes, certains bureaux seront fermés, ce qui pourrait également perturber le fonctionnement des écoles et des institutions publiques. Des universités, comme l'Université Comenius ou l'Université technique de Košice, ont décrété un jour de congé pour leur recteur ou organisent des débats et des conférences.
Des rassemblements politiques et civiques, des manifestations et des marches auront lieu à Bratislava et dans d'autres villes, organisés par les partis d'opposition, les associations citoyennes et d'autres initiatives. Un rassemblement intitulé « Ils ne nous voleront pas novembre » est prévu lundi dans la capitale par le mouvement d'opposition PS, en collaboration avec les partis SaS, KDH et le groupe extraparlementaire Démocrates. Le Mouvement Slovaquie, également d'opposition, annonce des manifestations dans plusieurs villes. L'association citoyenne Paix à l'Ukraine a par ailleurs annoncé une manifestation à Bratislava.
La Journée de la lutte pour la liberté et la démocratie est célébrée en Slovaquie depuis 2001 en commémoration de la Révolution de velours. Cette année, la suppression du jour férié s'inscrit dans le cadre de mesures de consolidation, mais les Slovaques continuent de commémorer son importance sociale et historique à travers diverses manifestations et commémorations publiques.
Le ministre des Finances, Ladislav Kamenický, souhaite injecter 230 millions d'euros supplémentaires dans le budget de l'État en annulant les jours fériés pendant plusieurs périodes de fêtes. Cependant, ce plan ambitieux pourrait présenter des failles. Bien que le pays observe déjà un jour ouvrable normal ce lundi 17 novembre, une grande partie des entreprises annoncent qu'elles resteront finalement fermées.
Selon Tomáš Boháček, analyste chez 365.bank, notre économie fonctionnera aujourd'hui à environ 75 % de sa capacité normale. « La plupart des employés du secteur manufacturier seront au travail, mais une part importante d'entre eux est en congé. Les parents contraints de prendre des congés en raison de la fermeture des écoles bénéficieront également d'une journée de repos. Les bureaux et de nombreux services ne fonctionneront pas non plus à plein régime. La production sera sensiblement inférieure non seulement dans l'éducation, mais aussi dans l'administration publique et les services administratifs », a expliqué l'expert.
