Des dizaines de tombes d'une grande valeur historique, dont beaucoup appartiennent à des personnalités célèbres, sont laissées à l'abandon. L'adoption de sépultures peut y remédier. Ce projet, inspiré de Prague, vise à préserver le patrimoine culturel des cimetières de Bratislava.
Des dizaines de tombes d'une grande valeur historique, situées dans les cimetières de Bratislava, sont laissées à l'abandon depuis des années. L'administrateur des cimetières de la ville propose donc leur adoption. Les organisations, mais aussi les particuliers, peuvent devenir leurs parrains et les sauver de la disparition. L'administrateur des cimetières de Bratislava s'est inspiré de Prague pour ce projet d'adoption de sépultures, où les tombes abandonnées ont facilement trouvé des parrains. « L'objectif de l'adoption de sépultures est de préserver le patrimoine culturel des cimetières de Bratislava, le souvenir des personnalités importantes, en permettant à chacun d'adopter une sépulture et d'en prendre soin », explique Róbert Kováč, directeur de Marianum, les pompes funèbres de la ville. Les tombes dont le bail n'est plus valide sont proposées à l'adoption. Parmi elles figurent celles de personnalités célèbres. Par exemple celle de la famille Manderla, « À la fin du XIXe siècle, ils possédaient une boucherie et une usine de transformation de viande. À Bratislava, leur immeuble, à la fois commercial et résidentiel, est aujourd'hui connu sous le nom de Manderlák », explique Zuzana Zvarová, historienne de l'art à l'Institut municipal de protection des monuments. Toute personne, particulier ou organisation, peut adopter une sépulture. Le prix est identique à celui d'un bail pour une sépulture classique. Les obligations sont similaires : le parrain doit maintenir la sépulture propre et en bon état. Il peut y apposer une plaque commémorative indiquant son identité. « En principe, la seule différence avec une sépulture adoptée est qu'il est impossible d'y procéder à des inhumations », précise Kováč. Le projet d'adoption de tombes est également envisagé dans d'autres endroits en Slovaquie, notamment au cimetière national de Martin.
STVR
 
					


