La Slovaquie devient un pays cible du trafic d’êtres humains

 La Slovaquie devient un pays cible du trafic d’êtres humains

La Slovaquie devient une cible de la traite des êtres humains. Le nombre de victimes étrangères est en augmentation. En a informé l'Association caritative catholique slovaque à l'occasion de la Journée européenne contre la traite des êtres humains, le 18 octobre. L’Association se consacre à cette problématique depuis 17 ans dans le cadre du projet STOP à la traite des êtres humains. « Durant cette période, notre organisation a aidé plus de 200 personnes, femmes, hommes et enfants, victimes de diverses formes d'exploitation. Parmi elles se trouvaient 17 enfants, dont trois roumains et 14 slovaques », a déclaré Filip Macák, secrétaire général de l’Association.

Entre 2020 et 2025, l’Association a recensé 12 victimes étrangères originaires de Roumanie, de Chine, du Népal, de Moldavie, d'Ukraine et de Bulgarie. À titre de comparaison, entre 2008 et 2019, le programme comptait quatre clients étrangers originaires de Roumanie et d'Ukraine. « Cette évolution indique clairement que la Slovaquie devient progressivement un pays cible de la traite des êtres humains, et non plus seulement un pays de transit ou d'origine », a souligné Filip Macák.

Ľudmila Hajtolová, responsable du projet STOP à la traite des êtres humains, a expliqué que les étrangers viennent souvent en Slovaquie avec l'espoir d'une vie meilleure, mais qu'ils peuvent se retrouver pris au piège de fausses promesses, de dettes et de pressions psychologiques ou physiques. « Notre mission est de les soutenir, de leur offrir sécurité, aide et un chemin vers une vie digne », a-t-elle souligné.

Filip Macák a ajouté qu'ils ne font pas de distinction entre Slovaques et étrangers lors de l'assistance. Il a toutefois insisté sur l'importance d'être attentif aux différences culturelles, aux barrières linguistiques et à la vulnérabilité, souvent liée à la méconnaissance de la législation slovaque, notamment lors de l'obtention d'un emploi et d'un séjour légaux en Slovaquie.

Dans le cadre du projet STOP à la traite des êtres humains, l'Association caritative catholique slovaque offre aux victimes un hébergement, une assistance psychologique et juridique, un accompagnement social et un soutien pour le retour à la vie normale. L'association affirme que la prise en charge est assurée tout au long de la procédure pénale. L’institution caritative a également expliqué que, pour les victimes étrangères, la suite de la procédure dépend de leur volonté de bénéficier d'un retour volontaire assisté dans leur pays d'origine ou de leur décision de rester en Slovaquie.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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