Le Premier ministre Robert Fico souhaite proposer au Premier ministre hongrois Viktor Orbán, en sa qualité de Premier ministre du pays assurant la présidence, de convoquer le groupe de Visegrad, V4, avant la réunion du Conseil européen des 23 et 24 octobre afin de discuter de la révision du projet d'interdiction des moteurs à combustion interne. Il souhaite proposer au président du Conseil européen, António Costa, que les conclusions du Conseil européen créent les conditions d'une discussion sur l'avenir de l'industrie automobile dans l'UE et sa durabilité. M. Fico a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse jeudi 9 octobre. Le Premier ministre, accompagné de la ministre de l'Économie Denisa Sakova, a interrogé les employeurs sur la nécessité, selon eux, d'une révision de l'interdiction des moteurs à combustion, les modalités de cette révision et sur la modification d'autres décisions affectant l'industrie automobile. « Il existe un sentiment général selon lequel l'objectif 2035 doit être révisé », a déclaré M. Fico. Selon lui, tout changement concret ne sera le fruit que de négociations, car certains constructeurs automobiles ont déjà investi davantage dans l'électromobilité. Certains se sont explicitement concentrés sur la production de voitures électriques. Le Premier ministre a rappelé que l'industrie automobile représente 10 % du produit intérieur brut et 44 % des exportations. Elle emploie directement 125 000 personnes et génère indirectement 220 000 autres emplois. Selon lui, toute évolution négative de la production automobile serait catastrophique pour la Slovaquie.
La ministre de l'Économie Saková a ajouté que les représentants des constructeurs automobiles avaient demandé la mise en place d'infrastructures suffisantes pour les véhicules électriques. Elle a assuré que le développement des bornes de recharge en Slovaquie progressait avec succès. Le président de l'Association slovaque de l'industrie automobile, Alexander Matušek, estime que les clients ne sont pas encore prêts pour l'électromobilité. Selon Matušek, il n'est pas nécessaire de reporter la date d'interdiction des moteurs à combustion, mais plutôt d'assouplir les conditions pour produire, par exemple, des véhicules hybrides rechargeables.
Stvr