Le président slovaque Peter Pellegrini et le ministre des Affaires étrangères Juraj Blanár se sont exprimés à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont souligné que la Slovaquie est un membre à part entière et respecté de l’OTAN. Ils réagissaient ainsi aux informations selon lesquelles Bratislava n’aurait pas été conviée aux discussions sur la création d’un « mur antidrones » à la frontière orientale de l’Union européenne. Le président a rappelé que la Slovaquie avait déjà soutenu ses voisins dont l’espace aérien avait été violé, et annoncé des consultations à son retour avec le ministre de la Défense et le chef d’état-major. « La frontière orientale de l’OTAN doit être protégée dans son ensemble, sinon cela n’aurait aucun sens », a déclaré Pellegrini, ajoutant croire à l’intégration de la Slovaquie dans ce projet.
Le ministre Blanár a qualifié les pourparlers sur la défense antidrones de préliminaires et insisté sur le fait que l’exclusion supposée de la Slovaquie n’était pas liée à sa politique étrangère. Selon lui, le pays agit de manière responsable et reste un partenaire respecté au sein de l’Alliance. Il a également réagi au discours du président américain Donald Trump, qui a critiqué l’ONU et les importations européennes de pétrole russe. Pour Blanár, une réforme de l’ONU est nécessaire, car l’organisation ne reflète plus la réalité du monde. Concernant l’énergie, il a rappelé qu’il s’agit d’une question souveraine.
Le président Pellegrini a de son côté noté que la Slovaquie n’est pas la seule à importer encore du pétrole russe, tout en qualifiant ces volumes de marginaux.