Lundi à New York, le Président slovaque Peter Pellegrini a assisté à la cérémonie d'inauguration d'une plaque commémorative en l'honneur de l'éminent diplomate Ján Papánek. La salle de conférence de la Mission permanente de la République slovaque auprès de l'ONU porte également son nom.
Dans son discours, Peter Pellegrini a rappelé que Ján Papánek était l'un des 14 juristes à l'origine de la Charte des Nations Unies. « Premier ambassadeur tchécoslovaque auprès de l'ONU, il était convaincu que même une petite nation pouvait avoir une voix forte au sein de la communauté internationale », a déclaré le Président. Il a également salué le courage du diplomate après le coup d'État communiste de 1948, lorsqu'il s'est élevé à l'ONU contre le totalitarisme naissant en Tchécoslovaquie. « Il s'est élevé contre la destruction de la démocratie, tout en sachant qu'il risquait sa carrière et son avenir. Il n'est jamais rentré chez lui », a ajouté le chef de l'État et de continuer en citant les propos de Ján Papánek : « Le succès des Nations Unies était le but de ma vie, car la paix est synonyme de progrès pour ma nation et de sécurité pour ma patrie ».
Peter Pellegrini a souligné que la déclaration du diplomate était toujours d'actualité. « Aujourd'hui encore, nous sommes confrontés à des guerres, des tensions et une perte de confiance et nous avons d'autant plus besoin de l'ONU. Elle n'est pas exempte de défauts, mais elle est la seule. Et elle donne aussi la parole à des pays comme le nôtre », a déclaré le Président. Selon le chef de l'État, l'inauguration de la plaque est non seulement un hommage à un diplomate important, mais aussi un engagement pour l'avenir. Selon lui, la salle Ján Papánek vise à inspirer les futures générations de diplomates à comprendre leur travail comme un service de la vérité, de la liberté et de la paix. Ján Papánek fut l'un des fondateurs des Nations Unies et le premier représentant permanent de la Tchécoslovaquie auprès de l'ONU. Il participa à l'élaboration de la Charte des Nations Unies, signée le 24 octobre 1945. Après 1948, il resta en exil aux États-Unis où il créa un fonds d'aide aux réfugiés de Tchécoslovaquie. Selon le service de communication du Parti communiste slovaque, pendant quatre décennies, il soutenu plus de 150 000 personnes fuyant le totalitarisme derrière le rideau de fer.
tasr