Les écoles privées mettent en garde contre le changement de financement

Les écoles privées mettent en garde contre le changement de financement

Jeudi, une séance consacrée au projet de loi sur l'éducation s'est tenue au Parlement. Selon Jozef Habánik, vice-président de la commission parlementaire sur l'Éducation, le débat sur les projets de loi relatifs à l'éducation a été objectif, constructif et critique, estimant que le ministère de l'Éducation a mené et mène toujours un dialogue patient avec toutes les parties concernées. Selon lui, les sept lois discutées lors de cette séance sont complémentaires.
« Chaque fondateur doit veiller à ce que l'école et les établissements scolaires intégrés au réseau bénéficient de toute l'attention nécessaire et adapter le modèle économique et social afin que l'école puisse offrir le niveau de qualité d'enseignement requis, quel que soit le type de fondateur », a déclaré M. Habánik.

Lors de sa réunion du mois d'août, le gouvernement a en effet approuvé un projet de loi sur le financement des écoles et des équipements scolaires. Ce projet vise à élargir les motifs de réduction de la subvention légale. Celle-ci serait réduite de 20 % pour les écoles religieuses ou privées non enregistrées comme établissements publics d'enseignement et de formation.

L´opposition quant à elle, s´est manifestée par le biais des députés du Mouvement slovaque, de Pour le peuple et de l'Union chrétienne, déclarant que ce projet de loi sur le financement des écoles est discriminatoire envers les parents et les élèves et viole les droits constitutionnels. C'est pourquoi ils souhaitent saisir la Cour constitutionnelle et ont demandé au ministre de l'Éducation, Tomáš Drucker de ne pas supprimer les écoles religieuses et privées et de retirer les projets de loi du Parlement afin qu'ils puissent être examinés.
« Le Parlement débat actuellement des pires lois scolaires depuis 1989. Leur portée nous ramène à cette époque, car elles sont discriminatoires et divisent les enfants en deux catégories », a déclaré le député Ján Horecký du Mouvement chrétien-démocrate, expliquant : « Ces lois divisent les enfants en deux catégories. Ceux qui reçoivent 100 % des fonds prévus, c'est-à-dire l'argent pour les salaires et le fonctionnement des écoles, pour l'éducation. Et ceux qui ne reçoivent que 80 % des fonds prévus, ce qui représente 585 € de moins par an et par élève. Rien que pour les enfants d'âge préscolaire, cela représente 664 € de moins par enfant et par an en maternelle. ». Plusieurs écoles privées slovaques ont envoyé jeudi de fausses factures aux parents dans le cadre d'une action de protestation. Un rappel que ces factures pourraient devenir réalité.

Marie-Ondine Vidal, Foto: TASR

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