Mineurs ukrainiens sans parents : une situation intenable

Mineurs ukrainiens sans parents : une situation intenable

En Slovaquie, un grand nombre d'élèves ukrainiens mineurs privés de protection parentale sont présents. Souvent, ces enfants sont représentés par une seule personne sur la base d'une tutelle, alors qu'un tuteur peut avoir jusqu'à plusieurs dizaines d'enfants. Cette situation est intenable. Le Commissaire à l'enfance Jozef Mikloško l'a souligné à l'occasion d'une enquête par questionnaire sur le nombre et les conditions d'études des élèves ukrainiens dans les lycées et les internats, menée par le Bureau du Commissaire à l'enfance d'avril à juin en coopération avec le ministère de l'Éducation et les Régions autonomes de Prešov, Košice, Bratislava et Banská Bystrica.

Le Commissaire a également souligné que le groupe le plus à risque est celui des enfants âgés de 16 à 18 ans qui n'ont pas de famille en Slovaquie. Selon les estimations, on en compte environ 5 000 mineurs Slovaquie, dont environ 1 000 n'ont aucun tuteur légal. Ces enfants ont des parents mais ils ne peuvent pas souvent venir en Slovaquie. « Les conséquences sont graves : les jeunes ne peuvent pas consulter un médecin, ils ont des difficultés à trouver un emploi, même à temps partiel, un logement ou une aide de base. La situation s'aggrave. Chaque mois, des centaines de nouveaux enfants arrivent en Slovaquie par l'intermédiaire d'agences ukrainiennes », a résumé Jozef Mikloško.

L'enquête a également porté sur le séjour des enfants ukrainiens en internat. « Le principal problème de la Région de Banská Bystrica réside dans le fait que les internats ne sont pas ouverts les week-ends, les vacances et les jours fériés. Les enfants se retrouvent dans une situation difficile lorsqu'ils doivent chercher un logement temporaire ailleurs ou aller chez des proches à l'étranger. Par exemple, les enfants mineurs et sans tuteur légal ici rencontrent également des difficultés lorsqu'ils ne peuvent pas séjourner à l'hôtel. Nombre d'entre eux finissent par errer dans les trains », a expliqué Mikloško.

Selon le commissaire, la question des compétences linguistiques s'est également avérée cruciale. Toutes les écoles ne testaient pas la connaissance du slovaque. Plusieurs écoles comptaient sur la réussite des examens d'entrée ou sur la fréquentation de l'école primaire en Slovaquie. Néanmoins, selon Mikloško, la faible connaissance de la langue slovaque semble constituer l'un des problèmes les plus graves, notamment chez les élèves de première année, qui refusent souvent de communiquer en slovaque, se sentent isolés et peinent à maîtriser les matières exigeant des compétences linguistiques. Le Commissaire a souligné que l'intégration des élèves ukrainiens du secondaire en Slovaquie constitue un défi complexe qui dépasse le cadre du secteur éducatif.

tasr

Zuzana Borovská Foto: TASR

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