Un homme soupçonné d'avoir multiplié les alertes à la bombe contre des écoles en Slovaquie a été arrêté dans la 4e plus grande ville ukrainienne Dnipro. L’opération a été menée à bien grâce à une coopération étroite et efficace entre toutes les unités impliquées. C’est ce qu’a communiqué, le 21 juillet, l'Agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust). Elle a également rappelé qu'en raison de la proximité de Dnipro avec la ligne de front, les policiers slovaques, tchèques et ukrainiens furent exposés à un risque élevé.
La police slovaque a annoncé mercredi 16 juillet au matin son intervention à Dnipro en collaboration avec des collègues tchèques et ukrainiens, dans le cadre d'une enquête sur des milliers de menaces d’attentats à la bombe contre des écoles slovaques et tchèques depuis septembre 2024. L'équipe de police a arrêté un Ukrainien et a aussi procédé à deux perquisitions domiciliaires, au cours desquelles du matériel informatique a été saisi.
L'opération conjointe a été ultérieurement confirmée par la police tchèque. Elle a indiqué que l'homme avait perpétré des attentats non seulement en République tchèque et en Slovaquie, mais aussi dans de nombreux pays européens.
Eurojust a précisé que les menaces concernaient également la Lettonie et que, dans ce cadre, ses autorités s’étaient jointes à l'opération. Selon l’Agence européenne, la République slovaque, la République tchèque et la Lettonie ont coordonné leurs enquêtes simultanément, compte tenu de l'ampleur des menaces, et ont également bénéficié de la création d'une cellule d'enquête commune. Une réunion de coordination avait été organisée à Košice par Eurojust à la demande des pays concernés, des informations furent échangées et il a été décidé qu'une opération serait menée à la mi-juillet.
Selon l'agence européenne, les efforts conjoints ont finalement permis d'identifier l'auteur présumé, qui opérait à Dnipro, où il a été arrêté. Par ailleurs, selon Eurojust, une autre personne a été interrogée. L'homme détenu a été libéré « dans l'attente des mesures complémentaires que les autorités pourraient prendre ».
« Grâce à la bonne et étroite coopération de toutes les autorités impliquées, l'opération a été menée avec succès dans des conditions extrêmement difficiles, à proximité immédiate du front ukrainien, où les policiers ukrainiens, tchèques et slovaques ont été exposés à de grands risques », a expliqué Eurojust.
Un communiqué du Présidium du Corps de police de la République slovaque, transmis aux médias lundi, indique qu'outre le suspect, plusieurs autres personnes avaient été interrogées et que des preuves, notamment du matériel informatique, avaient été saisies au cours de l'opération.
tasr
