Le président de la République slovaque Peter Pellegrini a tenu son discours sur l’état de la nation le 28 mai au Parlement. Il a évoqué le lien transatlantique, le manque de vision à long terme, l’apaisement des passions et la consolidation.
Selon le président Pellegrini, la République slovaque manque d'une vision à long terme qui pourrait être mise en œuvre par différents gouvernements, tous partis confondus. Chaque ministère a son propre plan, qu'il s'efforce de mettre en œuvre pendant la période électorale et y consacre des fonds. De plus, la société slovaque a aujourd'hui un besoin urgent d'apaiser les passions et de se réconcilier. Les citoyens ne peuvent pas s'attendre à ce que les responsables politiques y parviennent. La seule solution pour enrayer la propagation de la haine réside dans la décision de chacun de se laisser consumer par la haine ou de s'y opposer résolument.
Le président de la République a souligné que l'Occident est le point cardinal le plus important pour les intérêts slovaques et ne doit pas être exclu de notre politique étrangère. Il a attiré l'attention sur les nombreux investissements de l'UE. Le président a fait référence à la déclaration des trois plus hauts responsables constitutionnels sur la politique étrangère slovaque. Ils y affirment que la Slovaquie promeut une politique étrangère souveraine ouverte aux quatre points cardinaux, que Pellegrini soutient. « Mais aujourd'hui, je dois vous rappeler publiquement que l'un des quatre points cardinaux reste l'Occident et qu'il ne doit pas être exclu de notre politique étrangère », a déclaré le chef de l'État.
La qualité de vie en Slovaquie est, entre autres, influencée par le secteur économique. Les employeurs doivent être des partenaires de l'État, et non des ennemis. C'est ce qu'a souligné mercredi le président Peter Pellegrini, appelant à une consolidation qui ne freinerait pas la croissance économique du pays.
Les ministres ont salué le rapport du président sur l'état de la République. Le président de la République slovaque, Peter Pellegrini, a évoqué les problèmes actuels dans son rapport sur l'état de la République. C'est ce qu'a déclaré le vice-Premier ministre slovaque chargé du Plan de relance et de résilience et de l'utilisation des fonds européens, Peter Kmec. Selon le chef de l'Intérieur, Matúš Šutaj Eštok, le rapport du président était équilibré, factuel et inspirant. Le ministre de l'Environnement, Tomáš Taraba, se félicite que le président ait également mis en avant les grands projets d'infrastructures qui doivent être mis en œuvre.
Le chef de la diplomatie, Juraj Blanár, a déclaré l’orientation de la politique étrangère slovaque « tout à fait satisfaisante ». Le Premier ministre Robert Fico regrette ce passage « déséquilibré » concernant la politique étrangère du gouvernement mais ne souhaite pas entrer en conflit avec le président sur ce sujet. Pour le parti d'opposition SaS, Peter Pellegrini, s'est rallié aux points de vue de l'opposition et aux critiques du gouvernement. Milan Majerský, président du Mouvement chrétien-démocrate (KDH) a profondément regretté que le chef de l'État n'ait pas évoqué la lutte pour la justice ni la corruption dans son discours. Le président Peter Pellegrini a déclaré à juste titre que la population slovaque ressentait aujourd'hui frustration et peur. Tout cela constitue un message crucial adressé au gouvernement de Robert Fico. Il souhaite que la coalition prenne ces critiques à cœur.
tasr