Il y a quelques jours, le ministère slovaque de l’Environnement a publié le Programme national d’exploration des matières premiè

Il y a quelques jours, le ministère slovaque de l’Environnement a publié le Programme national d’exploration des matières premiè

Il y a quelques jours, le ministère slovaque de l’Environnement a publié le Programme national d’exploration des matières premières critiques. Ce document a été soumis à la procédure législative ordinaire.

En réaction, la société civile a lancé une pétition collective pour s’opposer à certaines dispositions du programme. Selon le portail mojapeticia.sk, le seuil des 500 signatures nécessaires a déjà été franchi dès lundi dernier.

Les activistes estiment que le programme national va au-delà des exigences du règlement européen, en proposant d’inclure comme « matières premières stratégiques pour la Slovaquie » l’uranium, le molybdène et encore l’or – des éléments qui ne figurent pourtant pas sur la liste des matières critiques ou stratégiques établie par l’Union européenne (UE).

« Nous contestons l’inclusion de l’uranium comme matière stratégique, alors que cela ne figure pas dans la directive européenne. À notre avis, cette mention y est introduite sur mesure. La réglementation de l’UE précise clairement quelles sont les matières stratégiques, et l’uranium n’en fait pas partie. Nos autorités veulent pourtant l’intégrer dans la directive nationale afin d’ouvrir la voie à toute une série d’activités liées à l’uranium et à l’or », explique Juraj Rovinský du Syndicat slovaque des protecteurs de la nature et du paysage.

Les auteurs de la pétition dénoncent ainsi une tentative de faciliter l’accès à certaines ressources. Les réserves d’uranium destinées à la production d’énergie se trouvent au nord-ouest de la ville de Košice. Selon les géologues, ces gisements stratégiques comptent parmi les plus importants étudiés dans le monde. Leur volume est estimé à 18 000 tonnes, pour une valeur dépassant un milliard d’euros.

A noter que les premiers forages d’exploration y ont été effectués par l’État en 1985. Le dernier cycle de prospection s’est déroulé entre 2005 et 2015. La société Ludovika Energy a ensuite demandé à prolonger son droit d’exploration. Cependant, le ministère de l’Environnement a rejeté cette demande, ce qui a conduit l’entreprise à saisir la justice. Mais les tribunaux ont donné raison à l’État à plusieurs reprises.

Kristína Hanáková Foto: TASR

Živé vysielanie ??:??

Práve vysielame