Lors d'une réunion à Bruxelles de ce mardi 20 mai, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE ont convenu de soutenir les négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie. D'autres discussions directes pourraient avoir lieu au Vatican ou en Suisse.
« Malgré le fait que les plus hauts représentants de la Fédération de Russie et de l'Ukraine n'ont pas participé aux négociations de paix à Istanbul, il est important, comme l'a également confirmé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriy Sybiha, que ces négociations se poursuivent », a déclaré le chef de la diplomatie slovaque, Juraj Blanár, à l'issue de la réunion.
Les États membres de l'UE ont également officiellement confirmé mardi l'approbation du 17e paquet de sanctions contre la Russie pour son invasion de l'Ukraine. Son volet le plus important concerne les mesures contre la flotte fantôme russe. Juraj Blanár a souligné que la République slovaque ne prend de telles décisions que si les sanctions ne portent en aucune façon préjudice à la Slovaquie, à son économie ou au niveau de vie de ses habitants.
Toutefois, le gouvernement slovaque insiste sur le fait que les sanctions n'apportent pas le résultat escompté. Selon le chef de la diplomatie, le chiffre 17 lui-même en est la preuve.
Après la réunion du Conseil des affaires étrangères de l'UE, Juraj Blanár a également réitéré la position du gouvernement slovaque sur la proposition de la Commission européenne appelée REPower EU, qui vise à mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles russes. Bratislava a des réserves sur ce projet de rupture avec toutes les sources d'énergie de la Russie et la Slovaquie, qui est un pays enclavé, serait celle qui en souffrirait le plus. De plus, la dépendance à l'égard de la Russie serait remplacée par une dépendance à l'égard d'un autre pays.
Dans le même temps, la commissaire européenne à l'élargissement, Marta Kosová, a présenté lors de la réunion du Conseil le niveau de préparation de l'Ukraine dans son processus d'adhésion à l'UE. La Slovaquie soutient son entrée à condition que soient respectées les règles applicables à tous les États candidats, qui doivent répondre aux mêmes conditions.
« Nous soutenons les efforts d'intégration européenne de l'Ukraine parce que nous pensons que grâce au processus d'adhésion, notre voisin oriental peut résoudre les problèmes auxquels il est confronté dans son pays, tels que la lutte contre la corruption, les questions de l'État de droit et du système judiciaire, qui ont également été présentées en détail par la commissaire Kosová », a-t-il conclu.
