Samedi dernier le 29 mars, la Slovaquie a commémoré le 21ème anniversaire de son adhésion à l'OTAN et, selon le Président de la République Peter Pellegrini, c'était la bonne décision. A cette occasion, il a visité, avec le ministre de la Défense Robert Kalinak, l'équipe d'intégration des forces de l'OTAN en Slovaquie à la caserne de Vajnory à Bratislava. Peter Pellegrini a souligné que la Slovaquie est un partenaire stable et sérieux au sein de l’OTAN, bénéficiant des avantages de la sécurité collective. Il a appelé à la poursuite de la modernisation des forces armées de la République slovaque et au respect des engagements envers l'OTAN. Selon lui, les forces armées de la République slovaque doivent être construites de manière appropriée et systématique. La Slovaquie ne peut pas compter uniquement sur ses alliés. Dans un environnement de sécurité en évolution rapide, il est important d’avoir des partenaires solides
Il a également attiré l'attention sur l'importance du troisième article de l'accord : celui-ci exige de la Slovaquie la capacité à se défendre seule pendant un certain temps avant que l’Alliance ne décide de déployer des partenaires. Le Président a souligné la nécessité d’augmenter les dépenses de défense pour des projets qui sont également importants pour la population civile. Peter Pellegrini a également évoqué la pression exercée par les États-Unis sur les alliés pour qu'ils respectent leurs engagements dans un volume similaire à celui des États-Unis, et a soutenu le renforcement du pilier européen au sein de l'OTAN.
Le ministre de la Défense Robert Kaliňák a souligné que l’OTAN devrait être stable et se concentrer principalement sur la protection des pays membres. Il a ajouté que dans un avenir proche, lorsque des discussions intensives auront lieu sur le renforcement de la défense des pays membres, il faudra revenir aux fondements sur lesquels l'Alliance de l'Atlantique Nord a été créée. « L'OTAN est censée être stable. Nous sommes un partenaire stable, comme nous le démontrons par toutes nos activités. Pour nous, la République slovaque passe en premier, puis tous nos partenaires, à qui nous souhaitons apporter notre aide s'ils se sentent menacés, tout comme nous attendons leur aide lorsque nous nous sentons menacés », a conclu Kaliňák.
Peter Pellegrini a déclaré également, à un niveau hypothétique, que si l’OTAN venait à se désintégrer, la Slovaquie voudrait être un élément important d’un projet de sécurité qui serait basé sur des piliers européens.
Il a également annoncé que lui-même, le chef de la diplomatie slovaque Juraj Blanár et le ministre de la Défense Robert Kaliňák se préparaient à un sommet à La Haye. « D'ici là, nous devons clarifier la position définitive de la République slovaque sur la pression pour augmenter les dépenses de défense, sur la participation des forces armées slovaques à une éventuelle mission de maintien de la paix en Ukraine, sur l'avenir du pilier européen lui-même au sein de l'OTAN, et toutes les autres questions ouvertes », a ajouté le président Pellegrini.
