La Slovaquie fait partie des cinq derniers pays de l’Union européenne (UE) à n’avoir pas encore soumis leur Plan national énergie-climat. Elle risque non seulement de recevoir une plainte de la Commission européenne, mais aussi de gaspiller des milliards d’euros d’ici 2030 pour des projets énergétiques mal conçus, avertissent les ONG.
La Slovaquie accuse du retard dans la mise à jour de son Plan national énergie-climat ; ce document clé est censé indiquer comment le pays compte contribuer à la réduction des émissions de 55 % d’ici 2030. Ce plan aurait dû être soumis à la Commission européenne avant le 30 juin 2024. À l’époque, le ministère avait promis d’envoyer la version finale à Bruxelles en automne dernier.
Cela ne s’est pourtant pas produit – la Slovaquie, aux côtés de la Belgique, de l’Estonie, de la Croatie et de la Pologne, dispose désormais de deux mois pour rectifier la situation et soumettre ses plans actualisés à la Commission. À défaut, la Commission pourrait décider de porter l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne.
Le Plan national énergie-climat est un document stratégique essentiel, qui doit inclure non seulement une analyse de la situation actuelle, mais aussi des étapes claires pour l’avenir, assorties d’un calendrier et d’un lien avec les investissements. Il doit préciser comment seront utilisés environ les 15 milliards d’euros des fonds européens d’ici 2030 pour la protection du climat.
Le projet a été soumis à la consultation interministérielle en octobre 2024. L’étape suivante devrait être son approbation par le gouvernement, mais il ne figure toujours pas à l’ordre du jour des prochaines réunions.
Dans son évaluation du plan énergétique slovaque pour 2030, la Commission demande non seulement d’augmenter la part des énergies renouvelables de 22 à 35 %, mais souligne également l’absence d’objectifs clairs pour les bâtiments, l’industrie, le chauffage et la climatisation.
