La fièvre aphteuse n’est pas une maladie banale. Elle menace les intérêts nationaux dans l’agriculture et l’industrie alimentaire. Le Premier ministre Robert Fico l’a déclaré, affirmant que le gouvernement accordait une attention absolue à cette maladie. Lui, ainsi que d'autres ministres, ont participé dimanche à une réunion du comité de crise, convoquée par le chef du ministère de l'Agriculture, Richard Takáč. « Nous sommes préparés à des scénarios encore plus graves que ceux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, c'est pourquoi nous ne sous-estimons aucun aspect de cette infection. Parallèlement, nous recherchons déjà, également au niveau international, des ressources financières que nous pourrions fournir aux agriculteurs touchés pour reconstituer leur bétail perdu », a déclaré R. Fico. Il apprécie l'engagement de Richard Takáč et de son équipe d'experts, ainsi que la volonté du ministère de créer les conditions permettant à la Slovaquie de gérer l'infection. Il salue également la participation des deux nouveaux membres du gouvernement - le ministre du Tourisme Rudolf Huliak et le chef du département des technologies de l'information Samuel Migal (tous deux indépendants).
Aux dires du Premier ministre, le gouvernement ne laissera pas « dans l’embarras » les agriculteurs qui perdront leurs animaux à cause de la fièvre aphteuse. Des compensations financières sont demandées à deux niveaux, à savoir auprès de sources nationales et européennes. Il s’est dit prêt à négocier avec les hauts représentants de la Commission européenne. Le ministre de l’Agriculture Richard Takáč se rend également à Bruxelles aujourd’hui pour des négociations. Il a ajouté que les petits agriculteurs seraient également indemnisés.
La Chambre agricole et alimentaire slovaque a reçu elle aussi avec une extrême inquiétude le rapport sur la confirmation de la présence de la fièvre aphteuse dans le pays. Si cette maladie dangereuse se propage à d’autres exploitations agricoles, elle constituera une menace directe pour la sécurité alimentaire du pays. Du point de vue de la production alimentaire, les bovins, les moutons, les chèvres et les porcs sont en danger. Dans aucun de ces secteurs, la République slovaque n’atteint une autosuffisance alimentaire à 100 %.
Elle s'adresse à toutes les institutions locales et aux ministères dont les compétences sont liées à la protection de l'élevage, à la protection de la santé, à la logistique et à la résolution de cette situation extrêmement grave, ainsi qu'à tous les éleveurs. La Chambre a rappelé que la Slovaquie avait lutté pour la dernière fois contre la dangereuse fièvre aphteuse il y a cinquante ans, dans les années 1970. Selon elle, la confirmation de l'infection dans les fermes du district de Dunajská Streda est un choc pour tous les éleveurs de bétail en Slovaquie.
Après une réunion de la Commission nationale de lutte contre les maladies, le chef de l'Administration vétérinaire et alimentaire de l'État, Martin Chudý, a informé que les animaux des fermes touchées seraient vaccinés pour empêcher une nouvelle propagation de l'infection, mais que tous les animaux présents dans les foyers et dans un rayon de trois kilomètres des foyers seraient quand même tués. Leur nombre est estimé à 2000.
Le ministre de l'Agriculture, Richard Takáč, a rappelé que le virus se propage également par voie aérienne et qu'il est donc extrêmement difficile de l'arrêter. Il s’agit du même type de virus qui a été récemment détecté en Hongrie, et il a été probablement transmis par voie aérienne.
