L'introduction de droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium, prévue par l'administration du Président américain Donald Trump, menace également l'industrie européenne et les emplois en Slovaquie. La Confédération européenne des syndicats a donc appelé les institutions européennes à créer une protection de l’emploi ou un fonds d’investissement permanent visant à soutenir ces villes dans un environnement géopolitique incertain. La Confédération slovaque des syndicats (KOZ) l'a souligné sur la base des données de la Confédération européenne des syndicats.
Les syndicats slovaques ont souligné que les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium pourraient n'être qu'un début, car si les États-Unis imposent des tarifs de 20 % sur toutes les exportations de l'Union européenne (UE), 750 000 emplois supplémentaires seraient menacés, principalement dans la production industrielle. Selon les syndicalistes, l’UE devrait donc créer des contre-mesures dans le domaine de la politique commerciale, accroître la demande intérieure ou soutenir les exportations vers de nouveaux marchés.
« La préservation des emplois est cruciale non seulement pour les industries de l'acier et de l'aluminium, mais aussi pour l'ensemble du secteur industriel européen. Pour protéger la production européenne, il est essentiel de combiner le soutien aux capacités industrielles avec des mesures spécifiques de protection des salariés. Outre les mesures de soutien sectoriel, il est également nécessaire de mettre en place des politiques commerciales qui empêchent les pratiques déloyales et le dumping (les efforts des négociants étrangers pour écouler des marchandises sur le marché européen à des prix très bas) de l'acier et de l'aluminium sur le marché européen », a déclaré la Confédération slovaque des syndicats KOZ.
« L'évolution dynamique des conditions géopolitiques exige des outils modernes pour protéger l'industrie et l'emploi européens. L'UE doit donner la priorité à la création d'une politique industrielle proactive, soutenue par des investissements assortis de conditions sociales, à l'introduction d'un mécanisme de protection de l'emploi et à un fonds d'investissement permanent », conclut le KOZ.