Mardi à Bruxelles, les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) ont également discuté des résultats du sommet extraordinaire de l'UE de la semaine dernière, orienté sur les questions de défense et l'augmentation des ressources de défense.
La Slovaquie ne veut pas que les dépenses de défense se réalisent au détriment des programmes sociaux, a déclaré le ministre slovaque des Finances Ladislav Kamenický après la réunion de l'Ecofin. Le ministre slovaque a souligné que la nouvelle administration américaine ne faisait plus beaucoup d'efforts pour financer la défense de l'Europe, c'est pourquoi les Européens avaient décidé de dépenser beaucoup plus pour la défense qu'auparavant. Dans cet ordre d’idée, il a souligné que pour lui, en tant que ministre des Finances, il était important que ces dépenses soient « supportables » pour la Slovaquie et que le financement de ces dépenses soit rendu possible par des exceptions aux règles budgétaires du Pacte de stabilité et de croissance. « Aujourd'hui, nous ne pouvons pas nous permettre de transférer à la défense les ressources nécessaires aux programmes sociaux. Du point de vue des nouvelles règles, nous souhaitons utiliser ces fonds davantage pour des dépenses duales. Par exemple, nous parlons de la construction d'un hôpital à Prešov, qui sera utilisé par les militaires et aussi par les civils. Nous voulons reconstruire les ponts pour permettre le transport du matériel militaire, mais les ponts et les routes sont également importants pour les habitants », a-t-il expliqué. Selon lui, les ministres ont également abordé la possibilité d'utiliser les fonds de cohésion de l'UE pour atteindre les objectifs de la défense, et il a rappelé que la Slovaquie utilisait mal ces fonds. Il a souligné que la Slovaquie disposait d’un budget fixé et de règles fiscales définies et que, dans le cadre de ces règles, le gouvernement ne pouvait pas se permettre d’augmenter les dépenses de défense. La Slovaquie soutient donc les propositions de l’UE, selon lesquelles les éventuelles dépenses supplémentaires pour la défense ne doivent pas se faire au détriment des programmes sociaux.