Lors de la réunion d’hier au château d’Austerlitz, près de Brno, les présidents de la République slovaque et de la République tchèque, Peter Pellegrini et Petr Pavel, ont convenu que les relations entre les deux pays ne devaient pas être trop influencées par les émotions et la politique. Le chef d’État slovaque a souligné que les frictions politiques ne représentaient qu'un bref épisode dans la vie des deux nations. Il a également demandé à M. Pavel d'intervenir pour rectifier l’image négative de la Slovaquie dans les médias tchèques.
« Je suis vraiment désolé de voir à quel point nos relations amicales, qui étaient bonnes depuis longtemps, ont été perturbées... Je voudrais demander aux citoyens de la République tchèque et de la Slovaquie de ne pas se laisser influencer par la vie politique. Car tout gouvernement, que ce soit en République tchèque ou en Slovaquie, n'est qu'un court épisode dans la vie de nos nations et après chaque élection, la situation sera différente », a déclaré M. Pellegrini.
Le Président de la République tchèque a souligné pour sa part que les relations entre la République slovaque et la République tchèque existaient à de nombreux niveaux, par exemple entre les personnes, les entreprises ou les établissements d'enseignement, et qu'elles ne devraient pas être influencées par des opinions politiques. « Nous avons tous deux insisté sur le fait que les relations entre nos deux pays ne devraient pas être affectées négativement par des divergences de vues et d'opinions sur certaines questions spécifiques de politique étrangère et de sécurité, car les relations entre les pays ne sont pas définies uniquement par ces instruments et par les hommes politiques », a déclaré le président tchèque.
Les relations entre la République tchèque et la République slovaque sont devenues un sujet politique débattu l'année dernière après que la République tchèque a reporté les consultations intergouvernementales au début du mois de mars en réponse à la position de la République slovaque sur la guerre en Ukraine. Le cabinet tchèque a justifié cette décision par son désaccord avec certaines mesures prises par le gouvernement slovaque dans le domaine de la politique étrangère. Cette année, les relations ont été tendues après que le Premier ministre slovaque Robert Fico a accusé à plusieurs reprises les hommes politiques tchèques d'interférer dans les affaires intérieures de la Slovaquie.