Si le sommet européen extraordinaire ne tient pas compte du fait que certains pays ont une opinion différente sur la poursuite de la guerre en Ukraine, le Conseil européen pourrait ne pas être en mesure de s'entendre le jeudi 6 mars. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre slovaque Robert Fico en réponse à la rencontre de vendredi dernier entre le Président américain Donald Trump et le Président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a ajouté que la Slovaquie avait des réserves et d’autres exigences.
Selon le Premier ministre, la République slovaque ne soutiendra ni financièrement ni militairement l’Ukraine pour qu’elle poursuive la guerre. Si d’autres le font, nous le respecterons. La République slovaque a des réserves sur la stratégie irréaliste de la « paix par la force », qui n’a pour but que de servir de prétexte pour poursuivre la guerre en Ukraine. L’Ukraine ne sera jamais assez forte pour négocier à partir d’une position de force militaire.
« La République slovaque propose la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat (quel que soit le moment de la conclusion d'un accord de paix final) dans les conclusions du sommet de l'UE, ce que le Président Zelensky et une grande partie des États membres de l'UE rejettent », a écrit R. Fico sur les réseaux sociaux.
Selon le Premier ministre, la Slovaquie demandera également que les conclusions du sommet incluent une demande explicite que l'Ukraine reprenne le transit de gaz vers l'Europe. Selon lui, la compétitivité de l'Europe ne peut être assurée sans le passage du gaz russe via l'Ukraine. La situation est absurde, le gaz ne circule pas d’est en Ouest, mais l’Ukraine aggrave la situation en Europe parce qu’elle prend le gaz européen. Il s’agit de gaz russe qu’elle paie, finançant ainsi les besoins militaires de la Russie. L’aide que l’UE et la République slovaque apportent à l’Ukraine sous diverses formes ne peut pas être un billet à sens unique.
Robert Fico a souligné en même temps que la Slovaquie respecte la nécessité d'accroître les capacités de défense de l'Europe.