Les initiatives du président français Emmanuel Macron dans les négociations de paix en Europe sont en contradiction avec ce que l'Europe a demandé lors de la conférence de Munich. C'est ce qu'a annoncé mercredi le président slovaque Peter Pellegrini lors d'un voyage à Komárno. Selon lui, cette approche étrange de Macron déchire l’Union européenne et la fragmente encore plus. Et d’évoquer « ce premier sommet, où il n’y avait que quelques pays sélectionnés, puis maintenant un autre sommet. » Le président d’exprimer dans la foulée son incompréhension : « Pourquoi n’y avait-il pas la Hongrie et la Slovaquie, alors que nous sommes voisins directs du pays en conflit. C’est étrange ! » a noté le chef de l’État, réitérant que ce que faisait le président français ne contribuait pas à l’unité.
Selon le Premier ministre Robert Fico, la Slovaquie n'a rien à faire dans de telles « réunions de va-t-en-guerre ». Il en a également informé par téléphone le président du Conseil européen, António Costa. Le ministre de la Défense Robert Kaliňák a également commenté ces deux sommets officieux de lundi et mercredi. Ils auraient été plus ou moins une réaction hystérique aux déclarations faites la semaine dernière par le vice-président américain J.D. Vance lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Il a également rejeté l'idée selon laquelle la non-participation de la Slovaquie aux sommets serait une expression de méfiance parmi les alliés de l'Union européenne (UE). Il a souligné que les sommets étaient de nature non officielle et avaient été initiés par des États envisageant d'envoyer des troupes dans des missions de maintien de la paix en Ukraine. « Nous avons clairement déclaré que nous n'enverrions pas de soldats là-bas », a-t-il rappelé. Il a ajouté que le Premier ministre slovaque Robert Fico (Smer-SD) est en contact avec le président du Conseil européen António Costa sur le sujet de l'Ukraine et des négociations sur l'évolution de la situation.
La France a accueilli mercredi 19 février à Paris un deuxième sommet sur l'Ukraine et la sécurité européenne, avec la participation d'un groupe plus large d'alliés. La première réunion convoquée à la hâte quelques dirigeants. La non-invitation d'autres pays du G27 avait été accueillie froidement par plusieurs États, notamment la République tchèque et la Slovénie.
tasr