De nombreux Slovaques continuent de travailler même après s´être mis en retraite. Selon Eurostat, cela représente près d'un quart de la population, ce qui dépasse largement la moyenne de l'UE. Les raisons sont diverses. Les plus courantes sont une faible pension, mais aussi l’insécurité ou le besoin de contacts sociaux.
L'Agence d'assurance sociale a enregistré plus de 157 000 bénéficiaires de pensions de retraite à la fin de 2024. Si on le compare avec la situation d’il y a dix ans, on constate une augmentation de plus de 28 mille personnes.
La sociologue Silvia Porubänová explique qu’il est souvent impensable pour les gens de changer aussi radicalement leur mode de vie et de simplement rester à la maison. Selon elle, ils ont vraiment besoin de ce contact avec leurs collègues pour vivre dignement.
L'ancien ministre du Travail et expert Jozef Mihál estime que les retraités qui travaillent devraient être soutenus par l'État. « Par exemple, par des allègements fiscaux de la part de l'État et soutenir ceux qui veulent travailler, par exemple pour améliorer leur situation de revenu, mais aussi pour rester en forme », dit-il.
Cependant, l’âge de la retraite continue d’augmenter. Alors qu'en 2014, les Slovaques partaient à la retraite à un âge moyen de 60 ans et qu'ils étaient 35 141, l'année dernière, ils étaient 35 729, mais leur âge moyen atteignait 62 ans. L'allongement de l'âge de la retraite n'est pas infini et aura un plafond.
« Je ne peux pas annoncer de bonnes nouvelles. Je n'ai pas une bonne vision.L’âge de la retraite devra augmenter », prédit toutefois Jozef Mihál.
Dans d’autres pays européens, comme le Danemark, les Pays-Bas et l’Italie, plus de la moitié des retraités ont continué à travailler par intérêt pour leur travail. En Slovaquie, cette raison n’a été invoquée que par 20,4 % des personnes interrogées.
Les raisons financières étaient la principale motivation de plus de la moitié des retraités qui travaillaient à Chypre, en Roumanie et en Bulgarie. En revanche, en Suède, en République tchèque et au Luxembourg, moins de 14 % des personnes ont cité cette raison.
En Slovaquie, 30 % des retraités travaillent pour des raisons financières.