Les membres du Conseil national slovaque ont approuvé le mercredi 5 février une loi faisant partie de l'accord avec la Confédération des syndicats slovaques. En adoptant cette loi, les membres des syndicats médicaux ont fait du retrait des licenciements massifs une condition à la fin de l’année dernière. Les changements concernent la revalorisation des salaires des médecins, l'édiction de normes de personnel dans les hôpitaux et la réduction du temps de travail des professionnels de la santé dans les hôpitaux. Les obligations des compagnies d’assurance maladie et de l’Autorité de contrôle des soins de santé devraient également être adaptées.
L’Association des hôpitaux slovaques l´ANS n´est pas convaincue de ce dénouement. Selon elle, la loi sur la santé a contribué à stopper l’exode des médecins, mais elle n’aidera pas les patients, avertissant que les conséquences de cette législation auront un impact fondamental sur l’ensemble du système de santé.
« Nous nous attendons à ce que les nouvelles modifications législatives n'apportent pas de réelle amélioration pour les patients. Au contraire, elles signifient une réduction de la production hospitalière, moins d'interventions chirurgicales, notamment dans les établissements publics, et en même temps des exigences financières et de personnel accrues que le système ne sera pas en mesure de supporter à long terme », a déclaré l'ANS.
Selon elle, les changements adoptés nécessitent une augmentation du nombre de médecins, d´ambulanciers d´urgence et d’autres professionnels de la santé. « Cependant, nous savons déjà aujourd'hui que ce personnel n'est pas disponible et qu'il est irréaliste de le recruter en nombre nécessaire dans un court laps de temps », a ajouté ANS.
