Les agriculteurs s’inquiètent d’un déficit d’humidité important dans toute la Slovaquie, qui pourrait affecter la croissance des cultures d’hiver et l’établissement d’une nouvelle culture au printemps. Selon Jana Holeciová, porte-parole du SPPK / Chambre slovaque d'agriculture et d'alimentation /, sans systèmes d'irrigation fonctionnels, il ne sera pas possible de cultiver certaines cultures comme l'orge et le blé. La sécheresse prolongée et les hivers doux aggravent également la situation.
Les données de l'Institut hydrométéorologique slovaque montrent que le sol manque de plus de 50 mm de précipitations et dans les zones montagneuses du centre de la Slovaquie, même de plus de 100 mm. L’année dernière, plus de 23 000 hectares de terres agricoles étaient sous l’eau, mais cette année, la faible couverture neigeuse, voire l’absence de neige, ne contribue pas à l’accumulation d’humidité.
La Slovaquie reçoit en moyenne 743 mm de précipitations par an, ce qui entraîne le rejet de jusqu'à 12,5 milliards de m3 d'eau. Le vice-président du SPPK, Jozef Šumichrast, a souligné la nécessité de mesures et d’outils concrets pour lutter contre le changement climatique, notamment les systèmes d’irrigation.
Le plan stratégique actuel de la politique d’agriculture PAC de l’UE jusqu’en 2027 comprend des investissements dans des mesures d’irrigation et de rétention d’eau de 38 millions d’euros.
Même si les agriculteurs investissent dans l’irrigation, le fait que l’État en soit propriétaire freine tout développement ultérieur. Selon Šumichrast, plus d'eau signifie plus de fruits et de légumes pour les consommateurs et aiderait également la pomme de terre, dont l'autosuffisance est passée de 60% à 40%. Róbert Kovács, de l'Association slovaque des producteurs de betteraves sucrières, a ajouté que seulement 11 % des superficies cultivées en betteraves sucrières sont irriguées, même si idéalement au moins 6 000 ha devraient être irrigués.
