Le président slovaque Peter Pellegrini s’est entretenu lors d'une réunion mercredi 29 janvier avec les chefs des missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales accréditées en Slovaquie au château de Bratislava. Comme l’a déclaré le Président de la République slovaque dans son discours, il est désormais nécessaire de faire face à de nouveaux défis. « Dans les domaines de la sécurité, de l'énergie et de la politique migratoire, la poursuite intransigeante des intérêts nationaux domine. Cela pose un défi fondamental à chaque institution, y compris à l'Union européenne (UE), pour rester au niveau du monde, en particulier de la Chine et des États-Unis », a déclaré Peter Pellegrini devant environ 90 diplomates et représentants d'organisations internationales. Selon lui, il est clair que l’UE ne peut pas avancer sans avoir le courage de réaliser des changements fondamentaux. Il a confirmé que la République slovaque poursuivrait sa politique étrangère aux quatre coins du monde, affirmant que la place de la Slovaquie était dans l'UE et l'OTAN, qui, selon lui, garantissent des frontières internationalement reconnues et un développement économique libre et sûr. « De nouveaux temps arrivent et il faut s'y préparer. Il n'est pas exclu que l'UE doive assumer une plus grande responsabilité pour sa propre sécurité, et avec elle la Slovaquie aussi », a souligné le président. Il a rappelé que les tensions dans différentes parties du monde s’accentuaient et qu’il existait un besoin de solutions énergétiques durables et fiables. « Il est inacceptable de changer les règles du jeu et les engagements en fonction de ce qui arrange les uns ou les autres à un moment donné, comme nous l'avons constaté ces derniers jours », a-t-il déclaré. Il a souligné que la paix en Ukraine était une nécessité urgente et a ajouté que la clé pour résoudre ce conflit était la diplomatie et le dialogue. Il a également souligné qu’une paix juste et durable devait respecter le droit international et être basée sur les réalités géopolitiques actuelles. Selon le chef de l’État, la politique mondiale ne doit pas se réduire aux diktats des États puissants, mais doit également prendre en compte les intérêts des plus petits. Il estime que dans un monde où les défis sont de plus en plus interconnectés, les réponses doivent également être coordonnées, ce qui nécessite de renforcer les institutions multilatérales pour gérer les complexités de la diplomatie moderne.
tasr