Le Président de la République Peter Pellegrini a décrit les six premiers mois de son mandat comme enrichissants mais en même temps exigeants sur les plans émotionnel, psychologique et physique. Dans une émission politique dominicale, il s´est prononcé concernant le malaise avec la coalition gouvernementale. Selon lui, la coalition elle-même doit trouver un moyen d'ajuster les relations mutuelles afin que la Slovaquie ne soit pas confrontée à une crise gouvernementale.
Le Président a assuré que ni lui-même ni son bureau donnerait un prétexte pour déstabiliser le gouvernement.
"Je n´y pense même pas, je ne participe pas et je ne veux même pas provoquer une crise gouvernementale, je ne suis pas intéressé par la nomination d'un gouvernement intérimaire. J'ai bien d'autres choses à faire que d'organiser un coup d'État au sein de la coalition gouvernementale", a-t-il souligné.
En ce qui concerne le conflit en Ukraine, Peter Pellegrini estime que toutes les parties concernées doivent s´assoir le plus rapidement possible à la table des négociations.
"Cependant, cela doit être dit de manière tout à fait réaliste, et personne en Europe qui pense normalement aujourd'hui ne pense qu'il sera possible d'établir la paix sans les pertes territoriales de l'Ukraine", a-t-il précisé.
Dans le contexte de l'évolution possible du conflit russo-ukrainien et de la situation géopolitique générale, il a également placé la visite annoncée du Premier ministre Robert Fico à Moscou en mai 2025, à l'occasion des célébrations du 80e anniversaire de la fin de Seconde Guerre mondiale.
"Nous verrons dans quelles circonstances ce voyage aura lieu. S'il y va, je le considère avant tout comme un hommage aux millions de victimes que l'ex-Union soviétique a sacrifiées pour la liberté de la Slovaquie, et non comme un soutien au régime actuel", a-t-il conclu.
