La Slovaquie a offert le système de défense aérienne S-300 à l'Ukraine. Le Premier ministre Eduard Heger a déclaré que cela ne signifiait pas que la République slovaque faisait partie du conflit armé en Ukraine. Il a également assuré que la défense de la République slovaque est toujours sécurisée et sera renforcée dans les prochains jours par un système supplémentaire de défense antimissile par nos alliés.
Selon la Présidente de la République slovaque Zuzana Čaputová, si nous aidons aujourd'hui à défendre l'Ukraine, nous nous protégeons également. Elle a souligné en même temps que la Russie trouve également ses alliés en Slovaquie, même parmi les politiciens.
Les Forces armées de la République slovaque rejettent les affirmations de l'opposition selon lesquelles, en remettant le système de défense aérienne S-300 à l'Ukraine, la Slovaquie a été entraînée dans la guerre. Selon elles, les livraisons d'armes sont tout à fait légitimes et conformes au droit international. Selon les Forces armées, elles sont également acceptables d'un point de vue moral et éthique. Les meurtres de civils ne sont pas conformes à la loi, ni moralement, ni éthiquement. Ils ont noté que le S-300 est un système de défense destiné à aider considérablement l'Ukraine à se défendre.
Aux dires du ministre de l’Intérieur Roman Mikulec, la remise du système de défense aérienne S-300 a été une décision responsable du gouvernement de la République slovaque qui, conformément à la Charte de l’ONU, a répondu à la demande de l'Ukraine, soulignant qu'il s'agissait d'un système défensif et non offensif. Le ministre nie que la Slovaquie rejoigne la guerre avec ce don. « Une batterie Patriot est technologiquement nettement meilleure qu'une batterie S-300 de la fin des années 1980, qui n'a pas été modernisée », a déclaré le ministre. Selon lui, les S-300 finiraient en Slovaquie dans deux ans au plus tard. Dans le même temps, il a souligné que le S-300 n'était pas impliqué et n'était pas suffisamment fonctionnel, et offrait ainsi à la République slovaque une protection de l'espace aérien pratiquement nulle. « Actuellement, le Patriot est impliqué non-stop, l'approvisionnement de la quatrième batterie couvrira la protection de la Slovaquie d'Ouest en Est », a-t-il précisé.
Cette semaine, le parti d'opposition Smer-SD soumettra au Parlement une proposition de la révocation du gouvernement en réponse à l'envoi par la République slovaque du système de défense aérienne S-300 en Ukraine. Selon le parti, la Slovaquie n'a pas de compensation adéquate pour le système S-300, et tout ce que les alliés envoient en Slovaquie sous la forme du système Patriot n'appartient pas aux Slovaques.Ils peuvent le reprendre à tout moment. Le président de Smer-SD, Robert Fico, a qualifié ce don de politique de trahison. « Le don de plusieurs millions de dollars à l'Ukraine est un acte de guerre aux conséquences imprévisibles pour la Slovaquie », a déclaré R. Fico.Selon lui, le système protégeait les centrales nucléaires et les centres industriels slovaques. Il affirme que le système S-300 est plus puissant et plus précis que les systèmes Patriot. « La Présidente Zuzana Čaputová et le Premier ministre E. Heger ont fait don à l'Ukraine du seul système appartenant à la Slovaquie, et comme alternative, ils acceptent des Patriotes américains qui ne sont ni en notre possession ni que nous savons utiliser », a déclaré R. Fico. Selon lui, le système sera utilisé dans le conflit ukraino-russe, ce qui signifie que la Slovaquie sera une arme extrêmement efficace impliquée dans ce conflit, notant que cette étape ne poursuit pas les intérêts de la Slovaquie. Il a ajouté que la Présidente Zuzana Čaputová et le gouvernement de Heger entraînent la Slovaquie dans le désastre juste pour être aimés à Washington et à Bruxelles.
Quand, qui et à quelle réunion a été décidé que la République slovaque ferait don du système de défense aérienne S-300 à l’Ukraine ? Peter Pellegrini, président du parti non parlementaire Hlas-SD, a posé cette question samedi et a demandé des réponses aux responsables gouvernementaux. Selon lui, le Premier ministre Eduard Heger et le ministre de la Défense Jaroslav Nad ont converti la Slovaquie en société privée. Il souligne que le Premier ministre n'a pas fourni suffisamment d'informations sur cette étape mais aussi que le gouvernement aurait dû communiquer sur les raisons de ce don et comment la Slovaquie est protégée.
