Manque alarmant de médecins

Manque alarmant de médecins

En termes de nombre de diplômés d'universités partant à l'étranger, la première place - jusqu'à 20 % - appartient aux diplômés des études de médecine, ce qui représente en fait un cinquième des diplômés de ces études.

Même avant la pandémie, nous manquions d'environ 3 500 médecins et de trois à cinq mille infirmières. La Chambre des Infirmières prétend même que si l'on veut arriver à la moyenne de l'UE, c'est jusqu'à douze mille. « Cela se manifeste dans les grands hôpitaux universitaires, où des unités entières ferment à cause de manque des infirmières.Par exemple, à Bratislava, une partie de la clinique de médecine interne est fermée.Le personnel de soin manque également à la neurochirurgie, donc ils ne peuvent pas faire assez de chirurgie là-bas », explique Marián Petko, responsable de l'Association hospitalière.

Selon lui, les médecins manquent avant tout dans les petits hôpitaux. Si les infirmières et les médecins slovaques faisaient leurs valises et se rendaient en Allemagne, cela pourrait provoquer un effondrement total des soins de santé. « La première et la deuxième vague de la pandémie ont été marquées par le départ d'autres infirmières du système.Nous supposons qu'un autre exode viendra après la troisième vague.Nous pouvons nous retrouver dans une situation où nous ne pourrons même pas fournir les soins de santé de base, car il n'y aura personne », déclare M. Petko.

Selon lui, il est probable que les infirmières tchèques iront en Allemagne et celles slovaques en République tchèque. « Ça va commencer par la frontière et ça va continuer.Les professionnels de la santé sont attirés non seulement par les Allemands, mais aussi par les Hongrois, qui à leur tour ont augmenté les salaires des médecins.Donc, il y a un risque que notre personnel quitte le Sud », explique le responsable de l'association, notant que la Slovaquie n’y réagit pas.

Selon lui, la solution est de stabiliser le personnel et d'augmenter le nombre d’étudiants en médecine dans les écoles. La santé a besoin de plus de financement ce qui n’est pas prévu dans le budget de l'État. « Depuis quatre mois, nous prévenons que le syndicat médical menace des préavis de départs.S'ils se produisent, les hôpitaux s'effondreront définitivement », déclare Petko.

Selon la chef de la chambre des infirmières, Iveta Lazorová, le départ des infirmières a également été causé par la pandémie, car beaucoup d'entre elles pourraient encore continuer à travailler dans d'autres circonstances, mais la surcharge mentale et les exigences physiques les ont amenés à se décider de partir. Cependant, selon elle, l'importation d'infirmières de l'étranger n'est pas une solution.

« Malheureusement, c'est une question récurrente, mais notre ministère de l'Éducation et de la Santé ne fait cependant pas de campagnes massives pour recruter des professionnels de santé étrangers, ce qui fait que, par exemple, les Serbes ou les Ukrainiens ne viennent pas chez nous. De plus, il faut garder à l'esprit le fait que si une infirmière étrangère décide de partir à l'étranger, la Slovaquie n'est pas un pays qui l’attirerait », explique Lazorová.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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