Ils sont parmi nous, mais on n’en parle que peu. Ils ont honte et se taisent. Le nombre des victimes masculines de la violence conjugale s’accroit. Selon les sondages 1 homme sur 4 en Slovaquie a été confronté et a subi de la violence conjugale.
Iveta Schusterová, directrice exécutive de l’association civile Pomoc obetiam násilia (Aide aux victimes de la violence) explique : « Nous enregistrons la violence psychique, mais aussi physique, des expressions verbales de la violence pour rabaisser la valeur du partenaire. »
Même si les femmes restent les victimes principales de ce type d’agression, les spécialistes enregistrent le phénomène de violence à domicile, dont sont victimes des hommes de plus en plus souvent. En témoigne aussi la psychologue Lucia Vargová-Ištvaniková qui constate: « Des hommes victimes de la violence à domicile viennent en consultation à mon cabiner. Mais une fois-là, il me faut les encourager et les inciter afin qu’ils soient en mesure de s’exprimer ou même se libèrent pour pouvoir en parler. »
Selon les psychologues, en Slovaquie la violence vis à vis des hommes est un véritable tabou, et on ne lui attache que trop peu d’intérêt. La violence sur le long terme peut engendrer chez eux des troubles du sommeil, des dépressions ou diverses formes de dépendance.
Voilà quelques réponses de l’enquête de rtvs : « Les hommes éprouvent de la honte à le reconnaitre. » « Je pense que cela n’est pas fréquent. » « Les hommes ne vont pas s’en vanter. » « Il faut que l’approche et la réaction soit la même s’il s’agit d’une victime féminine ou masculine. »
La violence conjugale prend diverses formes, plusieurs degrés d’intensité, s’étale sur une période plus ou moins longue. Selon l’étude américaine de la Coalition nationale contre la violence conjugale 4 hommes sur 10 ont connu au moins une forme de mise sous contrôle contraint exercé par leur partenaire. Il s’agit de manipulation, de chantage, de limitation de la liberté personnelle, de l’exploitation.
rtvs