Le monde professionnel de la restauration est l’un des plus durement touché par la pandémie à la COVID 19 et ses conséquences. Ses représentants considèrent qu’à l’heure actuelle où s’étend sur le pays une troisième vague qui depuis plusieurs semaines gagne de plus en plus de terrain en Slovaquie, au point qu’aujourd’hui seuls 16 districts sur les 79 ne sont pas répertoriés sur la carte affichant des coloris préoccupants rouge clair, bordeaux et noir.
Ceci a conduit les responsables et exploitants de ce secteur à lancer un cri d’alarme en même temps qu’un appel au secours auprès du gouvernement lui demandant des aides, des moratoires sur les loyers, les remboursements d’emprunts des exonérations de charges. Faute de quoi, avancent-ils, la restauration slovaque est en train de mourir. Déjà la situation actuelle et la progression de la pandémie ont conduit les autorités à prononcer la fermeture administrative des établissements dans plus de 20 districts, et il est plus que probable que d’autres subiront le même sort dans les zones les plus touchées par cette 3ème vague.
Si lors de la seconde vague l’Etat avait pris des mesures pour venir en aide au secteur, soutenir financièrement les exploitants et leurs salariés leur avait permis de tenir la tête hors de l’eau malgré les difficultés purement administratives et conditions d’obtention imposées pour en bénéficier, s’avérant d’ailleurs insuffisantes, il n’en est pas moins vrai que l’accalmie atteinte et la situation stabilisée marquée par un retour au coloris vert de l’ensemble du territoire slovaque 9% des établissements ne se sont pas trouvés en mesure de reprendre leur activité. Aujourd’hui ce sont 52% des exploitations qui sont menacés de fermeture définitive. Pour survivre les restaurateurs doivent s’endetter pour 80% d’entre eux. Leur groupement professionnel rappelle que leur activité procure du travail à plus de 40000 personnes en emplois directs. Tous se déclarent être en situation financière plus que précaire par suite de la perte de chiffre d’affaires durant la seconde vague et le début de la 3ème marquée de plus par l’absence de touristes étrangers pratiquement totale.
Ceci fait que les acteurs de ce secteur réclament du gouvernement la prise de mesures d’urgence pour sauvegarder leur activité en attendant des jours meilleurs, conscients que de toute évidence cette période laissera des traces indélébiles.