La situation en Slovaquie dans l'élevage et l'industrie de transformation des volailles se révèle défavorable d'année en année et ce depuis longtemps et continue de se dégrader en 2021. Daniel Molnár, directeur de l'Union slovaque de volaille, en a donné l'information tirant le signal d'alarme.
« Depuis le début de cette année, nous assistons à une augmentation constante des coûts de production dans les établissements d'élevage de volailles. Qu'il s'agisse des prix de l'énergie, du carburant, du coût de la main d'œuvre, entrainé par la hausse du salaire minimum, des primes de vacances et compensations financières attribuées au travail de nuit, les coûts des désinfectants et autres disposition anti-pandémique sont considérables », a-t-il expliqué.
Cependant, selon ses observations, l'augmentation la plus significative est enregistrée par les aviculteurs dans les prix des provendespour la volaille. L'ensemble des augmentations a un impact déterminant sur la croissance des coûts de production en aviculture, car le coût du fourrage représente 59 % de tous les coûts regroupés nécessaire à l'engraissement des volailles et 45 % de tous les coûts contribuant à la production des œufs.
Depuis début 2021, les prix des provendes pour volaille ont augmenté de 20 % et se traduisent en aviculture par une augmentation du coût de 8 centimes d'euro au /kg. En raison de cette flambée des prix des aliments pour animaux, celui des poussins d'un jour ont également augmenté de 5 % en 2021.
« On a également enregistré une augmentation de 10 % des coûts de main-d'œuvre d'une année sur l'autre, ainsi qu'une augmentation de 10% du coût de production des œufs. Au tournant de 2021 et 2022, nous nous attendons à une nouvelle augmentation des coûts de production d'au moins 7 centimes le/kg. Elle proviendra de nouvelles hausses des prix des provendes, des poussins d'un jour, des coûts de main-d'œuvre, des prix de l'électricité et du gaz », a prévenu Daniel Molnár.
Si des mesures efficaces et à long terme ne sont pas prises pour protéger et soutenir la viande de volaille domestique et les œufs, la production de volaille d'abattage vivante et de viande de volaille en Slovaquie continuera de poursuivre son déclin rapidement et dans un avenir proche l'autosuffisance se limitera à environ 30 % de la demande.
« Nous avons des inquiétudes raisonnables qu'un grand nombre d'éleveurs de volailles devront cesser leur activité compte tenu de l'évolution actuelle des coûts de production et des prix de vente et qu'il y aura une baisse significative de la transformation de la volaille slovaque. La part de la viande de volaille slovaque dans les rayons des magasins diminuera également de manière significative. En regard le reconditionnement et les importations de viande de volaille étrangère iront en augmentant considérablement », a ajouté Daniel Molnár.