Selon le communiqué de presse du Bureau supérieur de contrôle de la République slovaque, en comparaison internationale, la Slovaquie parvient à lutter contre la pauvreté et remplit les obligations découlant de la stratégie Europe 2020, visant à réduire le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale.
Le nombre de personnes menacées de pauvreté en Slovaquie a diminué en plus de 10 ans, passant de 1,1 million en 2008 à 877 000 en 2019. Cela représente 16,4 % de la population, alors que la moyenne européenne est de 21,4 %.
Cependant, nous sommes toujours en retard concernant certains indicateurs. Un tiers des Slovaques ne peut pas se permettre de prendre une semaine de vacances par an, de payer le coût du séjour colonies de vacances pour enfants et ne peut pas non plus faire face à des dépenses financières imprévues. Environ 10 % des citoyens slovaques ne se trouvaient pas en capacité d'acheter une voiture ou ne pouvaient pas rembourser les prêts et crédits, principalement liés au logement.
Selon le vice-président du Bureau supérieur de contrôle, Lubomir Andrassy, la tendance positive de la Slovaquie dans la lutte contre la pauvreté est menacée par les nouveaux défis que la pandémie pose à la société. Dans le classement des 27 pays européens, la Slovaquie occupe la cinquième place dans l'indicateur "Risque de pauvreté ou d'exclusion sociale".
De même, dans certains sous-indicateurs, la Slovaquie se situe au-dessus de la moyenne de l'UE. Par exemple, le taux de risque de pauvreté après transferts sociaux est de 12 %, alors que la moyenne de l'UE est de 16,8 %. Près de 8 % de la population slovaque souffre de graves pénuries matérielles, ce qui est supérieur à la moyenne de l'UE qui est au niveau de 5,5 %. Cet indicateur représente la proportion de la population qui se sent déficiente dans au moins 4 des 9 indicateurs suivis.
Selon les informations provenant de l'Office national des statistiques, sur les troisniveaux d'appréciation de la pauvreté et de l'exclusion sociale, la plupart des Slovaques sont exposés à ce que l'on appelle en termes techniques « pauvreté de revenu ». Ce sont des personnes qui vivent dans des ménages dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté national. En 2020, 11,4% des personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté financière, ce qui représenteenviron 615 000 habitants. La deuxième dimension, à savoir « la privation matérielle sévère », touche 5,9 % de la population slovaque, soit donc près de 318 000 habitants. Il s'agit, avant tout, de l'incapacité de se payer une semaine de vacances à l'extérieur de la maison une fois par an, l'incapacité de faire face à des dépenses imprévues et le problème de se procurer un repas de viande tous les deux jours. La troisième dimension, à savoir « la très faible intensitéde travail », a touché 3,3 % de la population l'an dernier. Il s'agit du pourcentage e personnes vivant dans des ménages qui ont travaillé moins d'un cinquième du potentielde travail à temps plein de ses membres. Ce chiffre est également en baisse considéré sur le long terme.