Une partie composante de la réforme des parcs nationaux, dans le cadre de l'amendement à la loi sur l'environnement, est le transfert de la gestion par l'Etat de la propriété foncière forestière transférée du ministère de l'Agriculture au ministère de l'Environnement. L'objectif principal de ce transfert est de préserver et de restaurer progressivement les écosystèmes naturels. L'amendement à la loi sur la protection de la nature et du paysage vise à garantir un processus sans nuisance de la biodiversité sur les territoires de la Slovaquie, où la protection de la nature est supérieure à d'autres activités avec effet possible à partir du 1er janvier 2022.
La planification et la gestion des parcs nationaux feront partie des plans régionaux. Dans le même temps, elle sera conforme à la planification du développement social et économique local. « Ça sera également à la créativité des gestionnaires de trouver, avec les écologistes, les forestiers, les entrepreneurs locaux et les organisations à but non lucratif, le modèle de développement le plus approprié », a déclaré le ministre de l'Environnement Ján Budaj à l'issue des négociations dans les Hautes Tatras.
La Slovaquie vit un redémarrage historique de ses parcs nationaux. Le premier depuis 1948, lorsque le parc national TANAP a été créé en Slovaquie. « Ce n'est qu'aujourd'hui, après 73 ans, que nous n'aurons pas seulement des parcs nationaux sur le papier. C'est un changement qui sera profitable aux habitants des parcs nationaux et ceux qui viendront les visiter. Je suis convaincu que les forestiers formeront une équipe compétente pour gérer les tâches principales et déterminantes Le recours à des professionnels de la forêt sera nécessaire, même dans notre plus grand parc national », a souligné le ministre.
Le ministère de l'Environnement attend de cette réforme des investissements plus ciblés et massifs dans respectant la nature dans la gestion des forêts slovaques. Une part importante de la transformation des parcs nationaux est aussi la gestion du bois en lui-même, qui se fera de manière proche de la nature.
Le ministère de l'Environnement refuse l'idée que les parcs nationaux devraient être une source d'approvisionnement en bois bon marché et prévoit une baisse progressive de l'exploitation forestière. Dans le même temps, il a rassuré les forestiers leur déclarant que le processus de transformation est fondé sur le plein emploi de tous les employés forestiers de l'État concernés. La transformation du Parc national assurera le développement global des régions, qui profitera principalement à un tourisme sans excès.
Transformation de la gestion forestière d'État dans les parcs nationaux pose cependant beaucoup de questions. En plus de l'inquiétude des propriétaires forestiers privés, les employés de l'État sont également dans l'incertitude. Devant le bâtiment du bureau municipal de Svit, où s'est déroulé le débat final, plusieurs dizaines de personnes mécontentes sont venues manifester vendredi après-midi.
Ensemble, ils ont exprimé leur mécontentement et la résistance qu'ils entendent opposer faces aux déclarations du gouvernement actuel concernant les neuf parcs nationaux de Slovaquie. Selon les protestataires, le gouvernement prépare une super fraude pénalisant les mineurs, les forestiers, les scieries, les propriétaires forestiers et, finalement, sur chaque citoyen. Selon les protestateurs, l'objectif du gouvernement est de placer l'ensemble de la zone des neuf parcs nationaux qui est actuellement sous l'administration du ministère de l'Agriculture sous l'administration de la protection de la nature de l'État, qui fait partie du ministère de l'Environnement. Avec ce zonage des parcs nationaux, le ministère de l'Environnement veut déplacer les trois quarts des parcs nationaux de la 3ème zone de protection vers les 4ème et 5ème.
Le député Richard Takáč du parti de l'opposition SMER-SD a expliqué que nous aurons toute la Slovaquie protégée et ainsi nous nuirons vraiment à l'économie. Malheureusement, l'environnement est géré par le troisième secteur. Les gens ne regardent pas les choses dans leur contexte. En Slovaquie, nous avons un problème de longue date avec le scolyte et la réponse des écologistes est que la forêt peut le résoudre toute seule par elle-même. Oui, elle peut le faire, mais dans quel délai ? Dans 400 ans ? Si quelqu'un est malade, que fait-on ? On l'isole des personnes saines. Et il en va de même pour la forêt. Si l'arbre est malade, il faut le couper, car toute la forêt périra progressivement par la propagation de la maladie. Les vieux forestiers doivent se retourner dans leurs tombes quand ils voient quels problèmes rencontrent aujourd'hui leurs successeurs forestiers dans leur désir et volonté de s'occuper des forêts.
« Il faut voir à quoi ressemblent nos forêts, elles sont grises, sèches, mais on ne peut pas intervenir là-bas, car les ONG ont dit que la forêt peut gérer la maladie elle-même. Le métier de forestier sera nécessaire, même dans notre plus grand parc national », a-t-il souligné.
