Pas moins de 77% des couples homosexuels ont peur de se tenir la main en public selon l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne. C'est ce qu'a rappelé l'association slovaque Jeunes - Mladí à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie du 17 mai. Parallèlement, les « prix » de l'homophobie en Slovaquie ont été décernés. Enfin, des proches des personnes LGBTI s'inquiètent des tentatives politiques pourréduire leurs droits.
L'association Jeunes - Mladí a lancé lundi 17 mai la campagne Link for LGBT +, qui vise à accroître l'acceptation de la communauté LGBT + en Slovaquie. Le public et les célébrités ont pu exprimer leur soutien sous la forme d'un court lien partagé sur les réseaux sociaux ou en utilisant un cadre dans leur photo de profil.
A l'occasion de cette journée, les ONG Institut des droits de l'homme (IĽP) et La Slovaquie arc-en-ciel ont également annoncé le palmarès du « prix » de l'homophobie de l'année qui en est à sa neuvième édition.
Des proches et des familles de personnes LGBTI ont protesté dans une lettre ouverte contre les efforts visant à réduire leur protection juridique. Ils demandent aux législateurs slovaques de considérer de manière responsable les conséquences possibles de leur vote et son impact éventuel sur la vie quotidienne de certains citoyens. La lettre, accompagnée d'une pétition en ligne, a été remise par des représentants de l'Association des parents et amis au Parlement lors de la Journée internationale de lundi contre l'homophobie et la transphobie. Ils ont été scandalisés par le vote de mars sur le projet d'amendement à la Constitution de la République slovaque du parti extrémiste ĽSNS. Ils reprochent que certains membres des partis de la coalition l'ont soutenu.
« Un tel amendement aurait de lourdes conséquences non seulement pour nos vies mais aussi pour la société dans son ensemble. Dans l'exposé des motifs de cette proposition, nos enfants, nos proches et nos amis sont qualifiés de déviants et leur environnement familial de ''milieu perverti''. Nous considérons inacceptable ce mépris et cette stigmatisation et nous protestons fermement contre cela », indique la lettre. Ils rappellent aux députés qu'ils représentent tous les citoyens de la République slovaque. La lettre compte 53 signataires et la pétition en ligne a été soutenue par près de 9 000 personnes.
tasr, sita