Parmi les quatre pays de Visegrad (V4), c'est la Slovaquie qui enregistre le plus grand volume de déchets mis en décharges. La part des déchets en décharges publiques s'élève à 52 %. C'est ce qu'a déclaré l'analyste Eva Sadovská de Wood & Company dans son rapport.
En 2019, la Hongrie avait une part de mise en décharges publiques de 51%. La République tchèque atteignait le chiffre de 48 % et la Pologne celui de 43 %. « Les quatre pays présentent une tendance de développement positive, puisqu'il y a 10 ans, 10% à 84 % des déchets se sont retrouvés déposés en leurs décharges », déclare madame Sadovská.
La valorisation énergétique des déchets se développe dans les pays voisins. En Slovaquie, sa part est d'environ 10 %. En République tchèque, il est passé depuis 2009 de 13% à 17% en 2019. Selon Eva Sadovská, la Pologne est passée de zéro à 21% mis en combustion en dix ans et en Hongrie de 10% à 14%.
Mme Sadovská rappelle que le paquet de réformes visant à la transition de l'UE vers une économie circulaire fixe deux objectifs pour 2035. Le fait est qu'au moins 65 % des déchets publics soient recyclés et un maximum de 10% mis en décharge. « Pour les 25% restants, ainsi que les 10% nécessitant la mise en décharges, il existe une solution sous forme de valorisation énergétique des déchets », dit-elle.
Il existe deux installations de valorisation énergétique des déchets en Slovaquie, à savoir à Bratislava et Košice, souligne l'analyste. Dans le même temps, elle note qu'ils ont été construits avant la chute du communisme et qu'aucune nouvelle n'est venue s'y ajouter au cours des 30 dernières années. « En Slovaquie, il est nécessaire de construire au moins cinq installations de valorisation énergétique des déchets destinés exclusivement aux déchets régionaux non recyclables », affirme-t-elle.