Le 20 mars, c'est la journée du bonheur et le 21, le premier jour du printemps. Dans les montagnes slovaques des Hautes Tatras, les blaireaux et les ours bruns sortent de leur hibernation. Le printemps arrive et la nature reprend vie.
La sortie des ours et des blaireaux avait déjà été observée en janvier, ce qui était un phénomène temporaire, car l'ours et le blaireau sont de faux dormeurs d'hiver. Ils peuvent se réveiller plusieurs fois en hiver, quitter la tanière puis y revenir ou en trouver une autre. C'est ce qu'explique le directeur de l'administration du parc national des Tatras (TANAP) Pavol Majko. Il précise que les marmottes sont, elles, de véritables dormeuses pendant l'hiver : elles dorment en continu pendant six mois et ne sortiront de leur cachette qu'aux alentours du 15 avril.
Comme l'explique le directeur, les ours bruns se spécialisent dans les carcasses ou les cadavres en ce début de printemps. Ce sont les « ambulanciers » de la forêt. Plus tard, lorsque la végétation commence à pousser, ils se nourrissent principalement de plantes. Dans certaines régions des Hautes Tatras, ils vont également fouiller dans les conteneurs. Ce phénomène se répète chaque année, mais il n'a pas encore été enregistré cette année. Monsieur Majko souligne que l'hiver plus doux de cette année était plus facile pour les autres animaux du parc national des Tatras, car les conditions de neige et de gel n'étaient pas durables.
« Dans la période actuelle du début du printemps, les chamois broutent déjà la végétation asséchée de l'année dernière. Les oiseaux commencent à gazouiller, l'aigle royal et le faucon pèlerin, qui construisent déjà des nids, commencent leur parade nuptiale. Ensuite, on assiste au passage des tétras lyre et des grands tétras. »
Et le directeur de citer aussi les hiboux qui se mettent à nicher. Au printemps, la préservation du genre commence. Monsieur Majko rappelle que la plupart des Tatras appartiennent à une zone protégée pour les oiseaux, ce qui signifie que les oiseaux devraient pouvoir s'y reproduire en toute tranquillité Le tétras lyre et le grand tétras sont extrêmement sensibles aux perturbations et à toute présence humaine stressante pour eux. Plus tard en avril, les marmottes sortent de leurs cachettes et les chamois naissent en mai.
« Par conséquent, je voudrais demander aux visiteurs de respecter toutes les consignes, de ne se déplacer que sur des sentiers de randonnée balisés et de ne pas laisser courir leurs chiens librement, parce qu'ils dérangent, suivent et chassent les animaux », avertit le directeur de l'administration du parc national des Tatras.
tasr