Lundi, le Premier ministre Igor Matovič a accueilli le premier envoi du vaccin russe Spoutnik V à l'aéroport de Košice, et deux millions de doses devraient arriver d'ici l'été. Le ministre de la Santé de la République slovaque, Marek Krajčí, a accordé une dérogation pour l'utilisation d'un vaccin non enregistré dans l'UE. La livraison a provoqué des tensions au sein de la coalition.
Le chef de la diplomatie slovaque a admis que la manière dont le vaccin a été délivré et comment il a été accueilli par le Premier ministre soulevait des questions. « Il faut y répondre, je dois être clair sur la question de savoir si nous sommes toujours sur la direction déclarée de la politique étrangère », a-t-il déclaré lors du point de presse de mardi. Il ne parle pas encore d'une éventuelle démission.
Monsieur Korčok a informé les journalistes qu'il avait appris l'existence du transport aérien par l'ambassadeur slovaque à Moscou dimanche soir (28 février), mais que personne ne l'avait informé de l'achat lui-même.
« Ce n'est pas un cadeau, c'est une marchandise qui a son prix. » Ivan Korčok
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie slovaque veut savoir quel est le prix du vaccin. Il perçoit ce vaccin russe comme un outil de guerre hybride de la part de la Russie. « Cela nous divise ici chez nous, cela nous divise à l'étranger, cela remet en question les procédures de l'Union européenne », a souligné le ministre. Si le Spoutnik n'était pas un outil politique, il ne verrait aucune raison pour laquelle la partie russe n'agit pas pour enregistrer le vaccin dans l'UE.
Il veut croire que cela n'aura pas d'impact négatif sur la réputation de la politique étrangère de la République slovaque.
Tasr