Le tourisme à bout de souffle

Le tourisme à bout de souffle

Le président de l'Association du tourisme de la République slovaque, Marek Harbuľák, a souligné que les deux prochains mois seraient décisifs pour la survie du secteur du tourisme et des milliers d'entrepreneurs, de micro et petites entreprises qui en dépendent.

Beaucoup risquent la faillite et peuvent perdre leurs investissements, ainsi que les actifs qu'ils construisent depuis de nombreuses années. Selon lui, la situation actuelle n'a pas changé dans la seconde quinzaine d'octobre et reste critique. Une part importante des services du tourisme sont restés à l'arrêt, à l'exception d'une courte période en décembre.

« Nous avons donc interrompu la saison d'hiver et les perspectives d'ouverture en mars sont minimes.La deuxième vague de la pandémie a causé des dégâts plus importants que la première, car elle dure beaucoup plus longtemps et les entrepreneurs n'ont plus de réserves financières, seulement des dettes », a souligné monsieur Harbuľák. Compte tenu de la situation critique actuelle dans les hôpitaux et les soins de santé, l'association respecte les mesures actuelles. « D'un autre côté, il faut dire que nous ne pourrons pas rester ainsi plus longtemps dans un tel régime.Aucune aide d'État ne peut compenser les pertes, et elles sont énormes et même dramatiques », a-t-il déclaré.

Selon les données récentes de l'Office national des statistiques, le tourisme slovaque a marqué un recul de 20 ans en arrière. L'année pandémique n'a pas épargné les hôteliers, leurs chiffres d'affaires ont chuté de près de la moitié l'an dernier.

« L'année 2021 sera encore plus désastreuse que l'année dernière, car nous ne pouvons pas en effet nous attendre à une relance du tourisme », déclare Marek Harbuľák ajoutant que les mesures engendrées par la deuxième vague de la pandémie doivent être blâmées car elles ne donnent aucun espoir au secteur touristique, aux professionnels qui s'y activent d'une ouverture prochaine. Il ne montre pas non plus d'optimisme aux hôteliers pour cette année. Rien qu'au cours des deux premiers mois de cette année, les revenus des hôtels ont chuté de 90% en glissement annuel et les restaurants de 70%. Selon lui, on peut s'attendre à une autre baisse des ventes.

Il y a dans le plan de relance une enveloppe de cent millions pour sauver le tourisme, mais selon le ministre des Transports Andrej Doležal, ce ne sera pas suffisant. « La baisse des recettes dans ce secteur est si importante que les cent millions d'euros alloués ne couvriront pas la baisse du manque à gagner en coûts fixes d'un même niveau que l'an dernier », a souligné M. Doležal. Cependant, selon le ministre, le ministère des transports demandera une augmentation des fonds pour le schéma d'aide. Mais le montant spécifique n'est pas encore connu. Il y aurait aussi une une prévisionnelle grande aide en perspective, dans le cadre de laquelle, une entreprise pourrait recevoir jusqu'à 10 millions d'euros. La dotation n'a pas encore été approuvée par Bruxelles. Actuellement, les entreprises peuvent demander un maximum de 200 000 euros au schéma de ''minimis''. Le montant de la subvention dépend de la baisse des recettes, mais celles-ci accusent un recul d'au moins 40 % d'une année sur l'autre.

Cependant, les entrepreneurs engagés dans le domaine du tourisme affirment que l'attribution de l'aide est faible et lente. Jusqu'à présent, le deuxième appel du schéma d'aide pour novembre et décembre 2020 n'a pas été publié. Les entreprises qui demandent une aide du secteur des transports paient également un supplément pour des dettes symboliques envers l'État. Car le dépôt d'une demande stipule que l'entreprise ne doit pas être endettée envers l'Etat. Le ministère des transports affirme avoir versé jusqu'à présent plus de 27 millions d'euros à près de 6 000 requérants.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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