La campagne « Février sec » est une excellente occasion de vérifier si vous avez un problème d'alcool. Les Slovaques sont invités à ne pas boire d'alcool au cours du mois de février.
Ľubomír Okruhlica, l'expert en chef du ministère de la Santé de la République slovaque pour la médecine de la toxicomanie, estime que cette campagne est aussi une bonne impulsion pour promouvoir un mode de vie sain. Selon le spécialiste, cette campagne peut être pour un buveur occasionnel sans dépendance le moment de passer à l'abstinence, une dépendance positive à une vie saine sans alcool. « Cependant, quiconque découvrant avoir des problèmes après avoir essayé de ne pas boire pendant un mois, devrait consulter un spécialiste et s'il s'avère être dépendant, il devrait être traité », affirme le toxicologue. Le traitement devrait idéalement être suivi pendant 12 mois.
Quels sont les signes de l'alcoolisme ?
Pour l'expert en dépendances, un problème d'alcool apparaît quand on développe en s'abstenant de boire une agitation, de la nervosité ou le besoin et le désir de boire, qu'on ne peut réprimer qu'aux prix de grands efforts. Si une personne réussit à ne pas boire pendant un mois, mais que cela lui demande plus ou moins d'effort, c'est un signal d'avertissement à une éventuelle dépendance dans le futur.
Différences régionales
Les études manquent, mais selon l'expert, il existe de grandes disparités régionales en matière de consommation d'alcool en Slovaquie. La consommation de spiritueux, serait traditionnelle dans le nord, l'est, mais aussi dans certaines parties de l'ouest de la Slovaquie. Au contraire, dans les régions viticoles, que ce soit à proximité de Bratislava, Nitra ou dans le sud-est de la Slovaquie, il s'agit principalement de consommation de vin. « Les spiritueux sont généralement combinés avec de la bière. Cependant, les amateurs de vin ne le font pas. Le vin et la bière ne font pas bon ménage », rappelle l'expert.
Une Slovaquie sans alcool, est-ce possible ?
Les Slovaques pourraient-ils ne pas boire du tout, alors que l'alcool est présent lors des fêtes et dans la vie de tous les jours ? Oui, selon le toxicologue. Le nombre de Slovaques s'abstenant de boire sans avoir de problème d'alcool serait d'ailleurs en constante expansion, autour de 20 %.
L'alcool en Slovaquie : les chiffres
L'Institut de médecine légale et d'expertise médicale de l'Université Comenius à Martin a mené de nombreuses études sur les conséquences d'une consommation excessive d'alcool.
· Les Slovaques de plus de 14 ans consomment 11,1 litres d'alcool pur par an, soit 1,3 litre de plus que la moyenne européenne.
· Les hommes en Slovaquie meurent beaucoup plus souvent d'une consommation excessive d'alcool que les femmes (une femme pour 7,5 hommes).
· Près de la moitié (46,5%) des décès dus à la consommation d'alcool sont enregistrés à la maison. Ils surviennent plus souvent le week-end, en automne et en hiver.
· Le groupe le plus à risque est constitué des personnes âgées de 40 à 50 ans, mais aussi chez les étudiants.
· Une tendance relativement nouvelle est la tendance croissante des femmes à boire plus. Depuis le début des années 1990, les femmes sont passées de l'alcoolisme domestique caché aux cafés et aux terrasses.
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