Depuis 2010, les dépenses concernant les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées ont augmentéle plus rapidement pour les ménages slovaques parmi tous les pays de l'UE. C'est ce qu'a déclaré dans son analyse Lenka Buchláková, analyste économique chez FinGO.sk
Selon cette analyse, alors qu'en 2010 les Slovaques y consacraient à ce chapitre environ 17% du budget familial, selon l'Office européen de statistique Eurostat, ce pourcentage est actuellement supérieur à 18%. Seule la République tchèque présente une situation plus mauvaise, ces mêmes dépenses étant passées de 14% à près de 16%.
Cependant, la crise du nouveau coronavirus a légèrement stoppé la hausse des prix en fin d'année. « Depuis plusieurs mois maintenant, le coronavirus et les mesures prises contre sa propagation, ont un impact majeur sur les prix des denrées alimentaires. Lors du premier confinement au printemps dernier, le trafic international a été restreint, ce qui a eu un impact sur la hausse des prix des produits alimentaires importés.Cependant, à la fin de l'année dernière, nous avons pu observer une réduction progressive des prix, en particulier des légumes,du sucre, du chocolat, des œufs, du lait ou du poisson », a déclaré madame Buchláková.
Elle a souligné que l'inflation des prix à la consommation avait légèrement augmenté pour atteindre 1,6% à la fin de l'année dernière, mais qu'elle était toujours à son plus bas niveau en trois ans. La réduction des prix a été significative pour les légumes, y compris les pommes de terre, atteignant jusqu'à 3%. Selon l'Office des statistiques de la République slovaque, le prix d'un kilo de pommes de terre se situe actuellement au niveau de 60 centimes d'euro. Lors de la première vague de la pandémie, leur prix a « bondi » s'élevant à plus de 75 centimes d'euro le kilogramme.
Le sucre, les confitures, le miel, le sirop et divers types de chocolats et de confiseries sont également actuellement moins chers. L'année dernière, le prix du lait, du fromage et des œufs, du pain et des céréales a également baissé en fin d'année. Les pommes étaient également moins chères, leur prix s'est stabilisé autour de 1,30 € le kilogramme. Il est toujours vérifiéque les prix des denrées alimentaires sont principalement affectés par les récoltes dépendant des conditions météorologiques.
On a enregistré une meilleure récolte de pommes de terre et autres légumes en Slovaquie. L'évolution des prix des denrées alimentaires se reflète également par les coûts de main-d'œuvre, en particulier ceux engendrés par le travail de nuit, les week-ends et jours fériés, la transformation des matières premières ou le transport et d'autres charges.
Les prix de la viande ont de nouveau augmenté en raison de la hausse des prix des charcuteries et du bœuf. La raison en a été la peste porcine africaine, décimant les fermes du monde entier et augmentant la demande de porc en provenance d'Europe. Cependant, les consommateurs enregistrent une hausse des prix du porc depuis 2019. Le prix des côtelettes de porcest toujours supérieur à 5 € le kilogramme.