La Slovaquie a des perspectives de reprise économique bien inférieures au sortir de la pandémie que bon nombre d'autres pays développés. Entre autres, le faible niveau de compétences numériques et le risque élevé de pertes d'emplois dus à l'automatisation posent problèmes. Sur la base d'une édition spéciale du rapport sur la compétitivité mondiale du Forum économique mondial, l'Alliance des entreprises de Slovaquie en a donné l'information cette semaine.
« Si la pandémie a touché tous les pays du monde, tous n'ont pas subi de dommages importants.Le rapport indique que les pays dotés d'économies numériques avancées et de compétences numériques, de réseaux sociaux performants et possédant une expérience antérieure de situations épidémiques ont mieux géré l'impact de la pandémie à la COVID 19 sur leurs économies et leurs citoyens », a déclaré le directeur exécutif de l'Alliance des entreprises de Slovaquie, Peter Serina.
Le degré de préparation à une reprise rapide et à une transformation économique a été examiné par le Forum économique mondial au moyen de ce que l'on appelle les scores de préparation dans 11 zones surveillées. L'évaluation ne montre qu'aucun des 37 pays étudiés n'est préparé de manière suffisante et moins encore absolue et performante. Les économistes du Forum économique mondial estiment qu'une amélioration de 10% de l'état de préparation des pays étudiés leur apporterait une croissance économique supplémentaire de 300 milliards de dollars (244,98 milliards d'euros).
La Slovaquie n'est pas ressortie à son avantage suite aux paramètres évalués. Dans le contexte de son appartenance aux quatre pays de Visegrad, son évaluation au travers cinq paramètres la place en seconde position en chacun d'eux et sur trois autres en troisième et quatrième place des pays du V4.
Au plan général la Slovaquie a obtenu le meilleur résultat dans l'évaluation portant sur le paramètre Moderniser l'infrastructure afin de faciliter et d'étendre l'accès à l'électricité et aux technologies de l'information et des télécommunications, où elle se classe 10ème. La Slovaquie se situe en 24ème position en relation avec le paramètre Réévaluer la législation du travail et la protection sociale pour la nouvelle économie et les nouveaux besoins de travailleurs. Le plus mauvais résultat obtenu se situe en regard du paramètre Réévaluer le cadre de la concurrence et les règles anti-monopoles adéquats aux besoins de la quatrième révolution industrielle et assurer l'accès aux marchés locaux et internationaux où elle occupe la 36ème et avant dernière place
Une conclusion à prendre en considération est également la très mauvaise position de la Slovaquie en termes de risque de pertes d'emplois en raison du fort courant d'accroissement de l'automatisation. Jusqu'à 64% des emplois pourraient se révéler être à risque. Le Forum économique mondial estime que 33% sont à haut risque.La solution à ce problème est entravée par une faible connaissance du domaine numérique du pays.
Dans le même temps, les données de l'étude montrent que le risque de perte d'emplois est relativement faible dans les pays à haut niveau de compétences numériques. Les investissements dans ce domaine peuvent venir en aide à la Slovaquie pour faire face à la transformation du marché du travail et à la structure de l'économie.