Une génération d'artisans qualifiés agonise en Slovaquie selon les professionnels du bâtiment. Comme ils l'ont ajouté, la construction en Slovaquie dans le passé n'était pas le secteur préféré des jeunes ni des personnes désirant se reconvertir pour éviter de se retrouver au chômage.
Ce sont les conclusions des participants à la conférence Innovations en architecture et construction - Forum slovaque de la construction 2020.
La génération perdue
Comme l'a déclaré Vladimír Jurík, conseiller du président de l'Association des entrepreneurs de la construction de Slovaquie (ZSPS) et fondateur du Club Smart Cities, la perte d'intérêt des jeunes pour les métiers de la construction se ressent depuis une quinzaine d'année à l'école.
« Quand il y aura une grande pénurie de ces professionnels, leur prix va augmenter. Cela signifie qu'après un certain temps, les gens reprendront ces professions. Une seule génération est perdue », a ajouté monsieur Jurík.
Cependant, les constructeurs voient le problème dans le travail des soi-disant amateurs. « Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que quelqu'un qui a fait flotter un radeau le mois dernier fasse un très bon toit le mois suivant. C'est un vrai problème », relève monsieur Jurík, ajoutant que son association appelait à ce que les règles soient définies différemment et que « tout le monde ne puisse pas tout faire ».
Les ouvriers du dimanche
« Aujourd'hui, grâce au statut d'indépendant sans qualification requise, n'importe qui peut travailler dans l'industrie de la construction pour construire des bâtiments et vraiment gâcher la bonne réputation du secteur », a souligné le président de l'association Pavol Kováčik.
« Celui qui va travailler sur un bâtiment, qui est également lié à la sécurité, doit avoir une formation adéquate et le droit de le faire. Cela n'est pas le cas », regrette monsieur Jurík.
Reconnaissance européenne du savoir-faire
L'association travaille sur des projets internationaux dans le domaine de l'éducation, dont l'un est, par exemple, le projet Crafted, qui vise à mettre à jour les qualifications et les exigences éducatives pour certaines professions artisanales et la reconnaissance internationale de ces artisans formés au niveau européen. Ce sont, par exemple, les plombiers qui doivent être qualifiés en électronique ou les couvreurs.
tasr