Durant la période où a été déclaré et maintenu l'état d'urgence sanitaire qui s'est constitutionnellement achevée ce 13 juin, les épidémiologistes avaient préconisé la fermeture des commerces le dimanche pour raison de précaution sanitaire. Dans la situation où nous nous trouvions de pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, cette préconisation qu'avait fait sienne le gouvernement était parfaitement recevable et appropriée aux circonstances. Par contre aujourd'hui alors que l'état d'urgence ait pris fin en Slovaquie voici quelques jours, la Présidente de la République slovaque Mme Zuzana Čaputová considère cette restriction d'ouverture des commerces le dimanche inopportun en référence à l'observation d'une journée sanitaire ne s'imposant plus. La présidente constate que dans l'état actuel de la situation en Slovaquie, ces mesures d'hygiène à vocation sanitaire de protection et prévention peuvent s'effectuer n'importe quel jour et heure de la semaine.
« Passée la période d'état d'urgence en Slovaquie, il faudrait reconsidérer l'importance des mesures d'hygiène et de sécurité, et déterminer si elles remplissent toujours leur objectif de protection de la santé des citoyens. Chaque mesure prise, ou maintenue doit-être jaugée en fonction de sa légitimité et bien fondé », a-t-elle déclaré, soulignant que la limitation des ventes entrainée par la fermeture dominicale des commerces aux motifs d'observance de la journée sanitaire antérieurement arrêtée durant la crise ne l'est plus.
La Présidente de la République attire l'attention sur le fait que cette obligation faite à la plus grande majorité des commerces, ne s'applique pas aux établissements de restauration qui peuvent pourtant réunir un grand nombre de personnes constituant une forte concentration à risques. Zuzana Čaputová estime que la restriction apportée à la limitation d'ouverture des commerces le dimanche peut être résolue sur la base du volontariat des éventuels salariés, où au travers une loi obtenant un fort soutien des députés au parlement slovaque.
Cette mesure restrictive en vigueur ne satisfait pas non plus plusieurs députés du parlement slovaque, raison pour laquelle ils ont déposé auprès de l'hygiéniste principal une requête en annulation d'interdiction d'ouverture des commerces le dimanche. Ces députés appuient leur demande sur l'éventuelle anti-constitutionnalité de la disposition introduite par le Bureau de la santé publique, interdisant la vente le dimanche. Les députés considèrent que cette décision présente un caractère politique et non épidémiologique. Le Bureau de la santé publique rappelle que les mesures découlent de la législation sur la protection et le maintien de la santé publique et est intervenue en conformité avec celle-ci consécutivement aux préconisations suite aux résultats d'expertises du conseil professionnel. Ce dernier assure suivre et évaluer régulièrement la situation épidémiologique.