Selon la constitution, l'état d'urgence ne peut-être décrété que pour une période d'au plus 90 jours. En la circonstance pour celui en cours, son échéance interviendra le 15 juin. Par ailleurs, les ministres du gouvernement slovaques ont décidé que l'état d'urgence prendrait fin samedi 13 juin. Toutefois le citoyen ordinaire ne devrait pas en ressentir les effets. C'est le sentiment que ressent le premier ministre du gouvernement slovaque Igor Matovič. Pour lui, l'état d'urgence n'apporte de restreinte à personne, mais permet d'approvisionner les hôpitaux par lesmoyens de protection personnels. Le premier ministre souligne que dès son échéance, les hôpitaux se trouveront dans l'obligation d'assurer eux-mêmes leur approvisionnement appuyé sur leurs propres moyens.
La semaine dernière, l'ancien premier ministre et l'actuel vice-président du parlement slovaque Peter Pellegrini a appelé son successeur à leverl'état d'urgence en Slovaquie. A son avis, à l'heure actuelle il n'existe aucune raison pour limiter les droits des citoyens slovaques et d'ajouter : « Et même menacer la délivrance des soins médicaux, puisque en situation d'état d'urgence, la formation spécialisée des travailleurs médicaux a été stoppée dans plusieurs établissements de santé », a souligné M.Pellegrini.
Égalementl'Association des polycliniques et établissements sanitaires demande elle aussi depuis un certain temps la levée de l'état d'urgence. Son président Štefan Zelník a déclaré : « Les mesures adoptées au début de la crise ont été incontournables et appropriées et ont permis la mise sous contrôle de la propagation du coronavirus. Cependant, on peut supposer que l'élimination totale de celui-ci ne sera pas obtenue et que de temps en temps, on surviendra sa résurgence locale. A l'heure actuelle, il conviendrait de revenir à une vie normale ainsi qu'à la prise de mesures rationnelles ». Aux dires de M. Zelník, le prolongement de l'état d'urgence pourrait même menacer l'état de santé des patients souffrant par exemple de maladies oncologiques. Selon les données qu'il possède, depuis la proclamation de l'état d'urgence le 16 mars, on dénombre plus de 7 mille récents patients oncologiques. Le président de l'Association a souligné également qu'à l'heure actuelle existe des maladies beaucoup plus graves que le covid-19.
