La mise en quarantaine de villages rom à l'est de la Slovaquie n'était pas censée être une attaque ou une stigmatisation des Rom.
Le Premier ministre Igor Matovič l'a souligné lors de la conférence de presse de ce mardi 14 avril. Cinq villages rom situés près de Krompachy ont été mis en quarantaine suite à l'enregistrement dans ces communes d'une forte densité de personnes positivement testées. Le Premier ministre avait essuyé un flot de critiques suite à cette mise en quarantaine, certains l'accusant d'être inhumain, injuste et contre les Rom.
L'hygiéniste en chef de la République slovaque Ján Mikas a ajouté qu'aucune soi-disant propagation communautaire de la maladie par le nouveau coronavirus n'avait été confirmée jusqu'à présent en Slovaquie.
« La réalité, c'est que plus le niveau d'hygiène est bas, plus le risque de transmission de la maladie est élevé. »
C'est ce qu'a rappelé le Premier ministre en ajoutant : « Les Rom n'y peuvent rien si on ne les a pas arrêtés à la frontière ni mis en quarantaine dans un établissement national. »
Le ministre de la santé Marek Krajčí a ajouté que toute zone subissant une expansion incontrôlée de l'infection serait mise en quarantaine :
« Ce n'est pas à cause d'une quelconque appartenance ethnique, mais parce que si le virus échappe à tout contrôle à un endroit, nous devons mettre en quarantaine tout le secteur, afin que tout le pays ne soit contaminé progressivement. »
Pour rappel, depuis le 3 avril, la Slovaquie avait lancé un dépistage du Covid-19 auprès des habitants vivant dans des communautés rom. Cette opération de grande envergure visait à évaluer la présence éventuelle de l'infection. Pour le Premier ministre, le but était de mesurer l'état réel de la situation et d'enrayer la propagation du coronavirus dont pourraient être porteurs des individus incontrôlés dans des communautés marginalisées rom.
tasr