Le président de la République slovaque juge inacceptable le regain de tension sur le territoire occupé de la Crimée et de la mer d'Azov. Andrej Kiska réagissait à la saisie de bateaux ukrainiens par la Russie. Le Premier ministre slovaque est aussi inquiet suite aux informations venues de Kiev ce lundi. La diplomatie slovaque appelle au calme.
Selon le président Kiska, il est indispensable d'arrêter l'escalade, d'éviter toute attitude agressive et de calmer la situation. Andrej Kiska venait juste de revenir d'un déplacement en Ukraine. Il y avait rencontré son homologue à Kiev et participé à la commémoration de la Grande famine.
Loi martiale et état d'urgence
Le parlement ukrainien a voté lundi soir l'instauration de la loi martiale pour un mois suite à l'arrestation de trois navires ukrainiens par la marine russe près de la péninsule de Crimée le 25 novembre. La Russie estime que ces navires avaient violé ses eaux territoriales. A l'issue de cinq heures de débat houleux, le président Petro Porochenko a donné son feu vert à la loi martiale suivi par la majorité des parlementaires ukrainiens. Selon Peter Pellegrini, de telles déclarations politiques comme l'instauration de la loi martiale, l'état de guerre ou l'état d'urgence sont inquiétantes à la fois pour la communauté internationale mais aussi pour l'Ukraine, voisin direct de la Slovaquie. Pour la vice-présidente de la commission parlementaire des affaires étrangères slovaque, l'incident dans la mer d'Azov est un acte supplémentaire d'agression de la Russie contre l'Ukraine. Katarína Cséfalvayova estime que la Slovaquie, l'Union européenne et la communauté internationale devraient clairement se tenir aux côtés de l'Ukraine.
Appel à la raison
La diplomatie slovaque appelle la Fédération de Russie à autoriser dans l'esprit du droit international le libre accès au port ukrainien sur les rives de la mer d'Azov. Les deux parties en présence sont invitées à faire preuve de sang-froid afin d'éviter l'escalade des tensions. Le parti d'opposition slovaque OĽaNO constate que la Russie viole une fois de plus le droit international et augmente inutilement la tension dans la région.
tasr
